“Si j’avais un conseil à donner à un confrère squatté : ne pas respecter la loi ! Et vous pouvez l’écrire, s’emporte Simon Octobre, gérant du Petit Cambodge (Paris Xe) avant d’ajouter : J’en suis à 30 000 € de frais de justice et si un lampiste a été condamné à me verser 4 000 €, il faudrait encore qu’il soit solvable. Et les dégradations, qui va payer les tags sur mes chambres froides ?” Le restaurateur reconnaît pourtant que la tragédie aurait pu durer. Un constat qui inspire quelques conseils.
Médiatiser : Un restaurateur ou un hôtelier occupé illégalement doit sensibiliser la presse à son triste sort. “La médiatisation a incontestablement accéléré la résolution de notre problème”, reconnaît Simon Octobre.
Réagir dans les 48 heures : Lorsque les propriétaires demeurent loin de leur affaire, c’est un véritable exploit que de réagir en deux jours. “Mais dans ce cas-là, la police a l’obligation d’intervenir”, précise le gérant du Petit Cambodge.
La vidéosurveillance : “Lorsque nous avons repris possession des lieux, il a fallu investir dans un système de caméras pour 2 000 €”, ajoute-t-il.
Surveiller le courrier : “À force de discuter avec les squatteurs, nous apprenons leurs astuces. Ils s’auto-envoient un courrier à leur nom à l’adresse visée. Ensuite, ils interceptent la lettre auprès du facteur. Il ne reste plus qu’à investir les lieux et présenter le courrier pour prouver leur présence depuis plus de 48 heures”, explique Yann Collet, le fondateur de Squat Solutions. Le propriétaire précautionneux aura intérêt à se soucier de la destination de son courrier, en informant son bureau de poste ou en le domiciliant le temps de la vacance.
L’alerte à la consommation d’énergie : Les nouveaux compteurs de type Linky permettent de surveiller la consommation d'électricité à distance. En cas de hausse même modeste, la présence d’un intrus sera envisageable.
Une alarme cachée et reliée au commissariat : Ce système idéal dans les campagnes et les lieux isolés a permis à la gendarmerie d’expulser en moins de 24 heures deux squatteurs qui s’étaient introduits dans le château de Brindos à Anglet (Pyrénées-Atlantiques).
La protection par occupation : Cette option consiste à installer des résidents temporaires dans des locaux vacants afin de les protéger du vol, du vandalisme et bien entendu du squat.
#Squat#
Publié par Francois PONT