Saison estivale 2013 : les tendances sont à la baisse

Deux syndicats viennent de publier une première estimation de l'avant-saison et de la saison 2013. Entre crise économique et météo compliquée.

Publié le 26 juillet 2013 à 13:55

Alors que le mois de juillet touche à sa fin, les premiers bilans sur l'avant saison estivale et la saison commencent à tomber. Si mai aurait dû être favorable au tourisme de loisir, grâce au calendrier des ponts, la météo pluvieuse a gâché la plupart des espoirs. Même topo climatique en juin. « Conséquence, une fréquentation moyenne de 50% pour les hébergements hôteliers, sensiblement identique à la même période en 2012 » constate la Fagiht. A cela s'ajoutent les inondations qui ont « compromis fortement la saison estivale dans les Pyrénées ».  Pour la première quinzaine de juillet, la Fagiht rappelle que « les chiffres disponibles comportent une part d'incertitude avec la baisse des intentions de départ en vacances des Français liée à la crise mais aussi aux nouvelles habitudes de réservation à la dernière minutes ». Le syndicat parle d'un remplissage moyen des hôtels allant de 55 à 60% et pointe du doigt un taux de réservation estival en baisse.

Avant-saison irratrapable rappelle le Synhorcat

Le Synhorcat vient lui aussi de publier son estimation émanant de ses antennes régionales. « Nous  prévoyons  une baisse de 30% par rapport à l'année, à l'excepté des régions privilégiées comme le Bordelais. L'avant saison est irrattrapable en raison des catastrophes naturelles. Si l'arrière saison après août est correcte on pourra peut être amortir le choc » indique William Bardin, président de la région Midi-Pyrénées/Aquitaine. Marie-Christine Contreras, pour le Languedoc- Roussillon et Paca,  note des touristes européens au budget « serrés » et une restauration « mise au régime sec » à l'heure du déjeuner. « C'est fini les agapes arrosées de vin de pays » constate-t-elle. Son vice-président, Philippe Etourneau, s'inquiète du manque de réservation dans des villes comme Montpellier. « L'état des réservation est catastrophique pour juillet et août, et même septembre, qui est habituellement le mois le plus fort avec un gros mixte de clientèle tourisme, affaire et congrès ». Et souligne un important recul de la restauration en géénral. « En secteur urbain, on remarque une baisse de la clientèle française et étrangère dans les mêmes proportions. Sur le littoral, la baisse vient de la clientèle française. Les dépenses au restaurant ont chuté de 20 à 30%. » Le président des restaurateurs du Synhorcat, Jean Pierre Chedal, le confirme : « la crise est bien là » dit-il en invoquant la nécessité de l'affronter « sans se voiler la face ». A Paris, la situation est un peu différente avec un mois de juillet « formidable », reconnaît la présidente de la branche hôtel du Synhorcat, Geneviève Bahler. Des résultats excellents mais qu'elle tempère dans le détail : « Les touristes internationaux de classe moyenne accèdent maintenant aux voyages mais respectent leur budget de façon drastique sans dépense impulsive et restent rarement plus d'une semaine. La rive droite a plus de difficultés car la clientèle d'affaires se fait rare pendant les vacances bien sûr. Par contre, la rive gauche fréquentée par une clientèle touristique de loisirs s'en sort. » Pascal Beaurain, pour la Normandie, s'inquiète, lui, « du fossé qui se creuse entre Paris et les régions : c'est une réalité qui se perçoit dans toutes les activités et qui à mon sens est explosive. Le manque de pouvoir d'achat se fait cruellement sentir car la chute d'activité par rapport à l'an dernier se situe entre 5 et 15% voir 25% », Fabien Chalard, représentant le Rhône-Alpes,  se veut plus optimiste avec une ville phare, Lyon, qui attire et une région qui se « met au diapason de la modernité ». A Lille, les réservations « se sont arrêtées d'un coup après le 14 juillet » déplore Dany Deleval qui explique ce phénomène par « le manque de moral des français et une crise de confiance dans la rentrée ». Didier Chenet, président du Synhorcat, conclut ainsi l'analyse : « Manifestement le secteur tout entier est entré dans la crise. Hôtels, cafés, bars, brasseries, restaurants, discothèques et traiteurs organisateurs de réception souffrent d'une fréquentation et d'une consommation au ralenti. La concurrence déloyale de nouvelles formes d'activité à destination des touristes comme le short renting, l'organisation de dîners à domicile ou même de soirées prétendument privées organisées par des particuliers en quête de revenus complémentaires n'y est pas étrangère. Il appartient à notre secteur et a ses professionnels de savoir y répondre par une reprise en main de la commercialisation de leurs établissements autour de valeurs fortes comme la qualité de la cuisine et du service proposé ».


Publié par Sylvie SOUBES



Commentaires
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sylvainlafontaine

lundi 29 juillet 2013

la baisse de fréquentation de nos établissements sera la nouvelle norme , la pression fiscale asphyxie l’économie et nos entreprises nous payons des années de gabegies!!!
mais courage la boite a outils est là...

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