Les accords d'entreprises l'emporteront sur les accords de branche : le Gouvernement souhaitant « donner une place centrale à la négociation collective au plus près des salariés ». Les branches, dont le nombre passera de 750 actuellement à 200 dans trois ans, établiront « un socle social applicable à tous les salariés », en d'autres termes, un cadre.
Les TPE pourront, à toute nouvelle embauche en CDI, provisionner un fonds en cas de litige aux prud'hommes avec le salarié concerné. Le montant provisionné n'entrera pas dans le résultat d'exploitation imposable.
Le temps de travail légal reste à 35 heures, mais des modifications sont prévues concernant le plafond de travail hebdomadaire (on passe de 44 à 46 heures). La durée minimale de travail pour des salariés à temps partiel restera de 24 heures hebdomadaires. Pas de changement concernant le temps de travail maximal des apprentis. Les heures supplémentaires seront payées avec une majoration au moins égale à 10%. La majoration pratiquée aujourd'hui est généralement de 25% dès la première heure.
Les réseaux de franchise vont devoir mettre en place un comité d'entreprise à partir de 300 salariés.
Les licenciements économiques pourront être liés à la baisse du chiffre d'affaires sur un trimestre dans les TPE.
Le principe de visite médicale à l'embauche systématique est assoupli.
Les branches ou les entreprises employant un grand nombre de salariés saisonniers auront l'obligation de négocier la reconduction des contrats à caractère saisonnier d'une saison à l'autre et de prendre en compte l'ancienneté des saisonniers.
Une commission va être mise en place pour la refonte du Code du Travail. Elle aura deux ans pour donner ses conclusions.
Publié par Sylvie SOUBES