Performances énergétiques dans les bâtiments à usage tertiaire : un recours est engagé contre l'arrêté du 24 novembre 2020

Le Conseil du Commerce de France (CdCF), l'association PERIFEM, l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie (Umih) et le Groupement des Entreprises Industrielles de Service Textiles (GEIST) viennent d'annoncer qu'elles avaient formé un recours contentieux contre l'arrêté du 24 novembre 2020 modifiant l'arrêté du 10 avril 2020 relatif aux obligations d'actions de réduction des consommations d'énergie finale dans des bâtiments à usage tertiaire. Communiqué.

Publié le 05 juillet 2021 à 15:57

Si les organisations professionnelles et leurs adhérents partagent l’objectif du législateur d’améliorer la performance énergétique des bâtiments tertiaires, leurs critiques portent en revanche sur les modalités de mise en oeuvre de cet arrêté dit « valeurs absolues » qui ne sont pas conformes à la loi. Les professionnels du commerce, de l’hôtellerie et de la blanchisserie sont convaincus du rôle crucial de l’efficacité́ énergétique des bâtiments et, plus généralement, dans la lutte contre le réchauffement climatique. Ils n’ont d’ailleurs pas attendu que la loi les y oblige pour mettre en œuvre d’ambitieux programmes de maîtrise et de réduction des consommations énergétiques. De nombreux postes de consommation ont déjà été optimisés (chauffage, éclairage, climatisation, chaîne du froid) par de multiples changements des systèmes de gestion, process ou équipements techniques. Le potentiel d’intégration des énergies renouvelables a également été étudié et exploité autant que possible. Pris en application du décret 2019-771 du 23 juillet 2019 relatif aux obligations d’actions de réduction de la consommation d’énergie finale dans des bâtiments à usage tertiaire, dit décret « tertiaire », cet arrêté modificatif de l’arrêté « dit méthode » du 10 avril 2020 conduit à une règlementation inachevée, incomplète, inintelligible et donc inutile et inapplicable.

  • Inachevée en raison d’un calendrier complètement irréaliste, imposé par le décret pour utiliser la plateforme de données OPERAT (qui devait être opérationnelle début 2020 et qui n’est toujours pas fonctionnelle), elle méconnaît la prévisibilité dont les entreprises ont besoin.
  • Incomplète et rendant de ce fait les mesures prescrites inutilisables, notamment la possibilité de pouvoir moduler ses objectifs en fonction d’indicateurs d’intensité d’usages, toujours inconnus à ce jour pour le Commerce, l’Hôtellerie et la Blanchisserie.
  • Inintelligible, enfin, par l’adoption de modalités absconses, voire non conformes aux réalités de la physique, comme la correction climatique de la production frigorifique. Il apparait peu cohérent dans la démarche d’inclure sans distinction dans ce décret des entreprises, qui bien qu’à vocation de service, ont entre 50% et 90% de leurs coûts énergétiques générés par un process industriel et de leur imposer un indicateur d’intensité d’usage en fonction de la surface, certes pertinent pour des activités de bureau ou de stockage mais inapproprié pour des opérations de type industriel.

Le tout est donc totalement inapplicable. À travers ce recours contentieux formé par leurs organisations professionnelles, commerçants, hôteliers et blanchisseries rappellent leur volonté́ d’être mieux associés à la définition des politiques publiques (tous ces commentaires avaient été formulés par nous-même lors de la consultation publique de l’arrêté mais n’ont été ni commentés ni repris) et d’aboutir à une règlementation réaliste et efficace.

consommation énergie #recours# #décrettertiaire# #bâtimentstertiaires# 



Commentaires
Photo

En cliquant sur publier vous acceptez les [conditions générales d'utilisation]

Voir notre Politique des données personnelles




Vidéos-Podcasts


Newsletter

Ne Ratez plus l'actualité , abonnez-vous à la newsletter quotidienne !


Dernières offres d'emploi

Second de cuisine (Sous-chef de cuisine) H/F

74 - EVIAN LES BAINS

Description L'Evian Resort bénéficie d'une situation exceptionnelle dans un parc de 19 hectares surplombant le lac Léman au cœur des Alpes françaises. La magie de l'Hôtel Royal***** Palace opère depuis sa construction en 1909. Quant à l'Hôtel Ermitage**** et La Verniaz****, ils révèlent une ambi

Posté le 14 mai 2025

Cuisinier H/F

40 - MIMIZAN

Restaurant bord de mer (Landes), recherche, H/F: CUISINIER. Poste. CHAUD ET FROID poste en CDD .juin. juillet . aout et septembre salaire . 2600 € poste avec logement, CAP ou BEP souhaité. Contact: Monsieur de Barros au 05 58 09 56 OU 06.87.81.58.77.

Posté le 14 mai 2025

Maître d'hôtel H/F

78 - JOUY EN JOSAS

Maître d'Hôtel L'Hôtel Dolce By Wyndham Versailles recrute son Maître d'Hôtel. Vous voulez travailler dans un environnement inspirant, au sein d'un groupe aux valeurs fortes et qui offre une multitude d'opportunités ? Rejoignez nous ! Nous avons hâte de vous connaître. Finalité du poste :

Posté le 14 mai 2025