Une crise à deux facettes
La crise ? "L'impact est à la fois positif et négatif. Beaucoup de clients sont plus vigilants par rapport à leur ticket moyen et peuvent s'orienter vers des prestations différentes de la restauration classique. Résultat : nous observons une hausse du ticket moyen, car la fréquentation en restauration assise de nos points de vente augmente. D'un autre côté, nous devons faire très attention à nos tarifs, alors que, parallèlement, les prix des matières premières sont en croissance", explique Robert Ostermann.
La recette de Paul, c'est un mélange de tradition et d'innovation. "Nous voulons réaffirmer ce que nous sommes depuis 1889, en réintroduisant de plus en plus cette notion boulangère dans le restaurant", souligne le directeur général France. Au menu : une quarantaine de pains différents, des "sandwiches chauds élaborés", des "collections de pains" qui varient selon la saison, ou encore, dès octobre prochain, les "Intemporels", qui viseront à "faire redécouvrir des recettes à l'ancienne, tout en reprenant les codes contemporains".
L'enseigne, qui concilie carte boulangère haut de gamme et décor rustique, surfe aussi sur les nouvelles technologies. Réseaux sociaux, mise en place de bornes de commandes tactiles dans les gares pour réduire l'attente dès 2012, lancement d'une application de géolocalisation des points de vente pour les smartphones, extension du service de livraison Paul Express... "Paul doit aller de l'avant", estime Robert Ostermann, afin de se "distinguer dans un univers très concurrentiel", mais aussi pour satisfaire une clientèle "de plus en plus exigeante en termes de temps d'attente, de prix et de qualité".
Publié par Violaine BRISSART