“Comme tout était bien préparé par les équipes, j’ai fait une rentrée très zen.” Si après quatre années passées à diriger le lycée hôtelier de Tahiti, l’atmosphère de la capitale aurait pu surprendre, voire déstabiliser, Pascal Maillou. Il n’en a rien été. Le nouveau proviseur du lycée des métiers de l'hôtellerie et de la restauration Belliard, à Paris (XVIIIe), n’a accusé le changement d’environnement que parce qu’il a été obligé de “remettre un costume et une cravate, comme les élèves”. À Tahiti, chaleur oblige, les jeunes ont certes une tenue à respecter, mais il s’agit d’une chemisette et d’un pantalon ou d’un short noir et d’une jupe pour les filles. En revanche, ce qui n’a pas dépaysé Pascal Maillou, ce sont “Les équipes impliquées, attentives aux recommandations du chef d’établissement et les jeunes motivés par la filière qu’ils ont choisie. Des jeunes pas toujours assez sûrs d’eux, en attente de reconnaissance. Il faut donc les aider à prendre confiance en eux. Et ce d’autant que, pour certains, le collège n’a pas toujours été agréable, voire des plus épanouissants.”
“À Tahiti, on a le sens de l’accueil”
Au chapitre des nouveautés pour Pascal Maillou : “L’apprentissage.” Et pour cause : le proviseur n’y était quasiment pas confronté à Tahiti et pas beaucoup plus dans l’académie de Poitiers, où il travaillait auparavant. Alors qu’à Belliard, “on recense 300 apprentis sur 600 élèves”. Il a donc découvert la rentrée du CFA une semaine avant celle du lycée hôtelier, “même [s'il] ne sépare pas les deux entités : la formation initiale et celle en apprentissage font toutes les deux partie de Belliard”. Pascal Maillou se félicite aussi de l’efficacité des ateliers mis en place, durant trois jours, pour les nouveaux élèves : “Une occasion de rencontrer les professeurs dans le cadre d’ateliers de 4 heures chacun et d’aider ainsi les jeunes à se sentir à l’aise dans l’établissement.” Un savoir-recevoir que le proviseur a rapporté de Tahiti : “Ce pays a le sens de l’accueil et de l’ouverture aux différentes cultures. Chaque nouvelle arrivée est célébrée comme une fête !” Il ajoute l’intérêt des Tahitiens pour la cuisine asiatique : une sensibilité qu’il souhaite également transmettre aux jeunes Parisiens.
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Publié par Anne EVEILLARD