Alors que la vague des burgers déferle sur l’Hexagone, O’Tacos nage à contre-courant et lance, dès 2007, les “tacos à la française”. Ces otacos et leur sauce fromagère originale sont composés sur mesure : le consommateur choisit son format (de 5 € pour une dose de viande jusqu’à 14 € pour une triple tortilla et une quadruple dose de viande), puis sa viande certifiée hallal et sa sauce. Malgré un prix d’appel bas, la marque parvient à hisser ses tickets moyens jusqu’à 12 ou 13 €, grâce aux suppléments variés, aux frites, aux boissons et à la nouvelle gamme O’sucré. “Nous avons un meilleur rapport qualité-prix que McDo”, assure Malika Fodil, responsable marketing et communication.
L’as du buzz
L’enseigne, fondée à Grenoble par trois autodidactes (Patrick Pelonero, Silman et Samba Traoré), se construit en banlieue, là où les emplacements sont peu chers. Pour toucher son cœur de cible (les 13-25 ans), elle manie avec brio les réseaux sociaux. “Lors de chaque ouverture, on offrait des otacos aux cent premiers clients”, note la jeune femme. O’Tacos, qui compte aujourd’hui près de 3 millions d’abonnés sur facebook et Instagram, sait créer le buzz, notamment avec le défi du giga-Tacos. Chaque jeudi, les clients qui arrivent à bout de ce monstre de 2,5 kilogrammes et de ses cinq viandes en trois heures se le font offrir par le restaurant. “Certaines vidéos de youtubeurs atteignent plusieurs millions de vues”, se félicite Malika Fodil.
La chaîne, en franchise depuis 2015, débute avec un rythme effréné de 70 nouveaux points de vente par an, et s’ouvre à l’international. En mai dernier, le fonds d’investissement Kharis Capital, qui détient notamment le réseau Quick en Belgique, prend une participation majoritaire dans la marque française. Prochain défi : accélérer encore son développement sur les cinq prochaines années.
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Publié par Violaine BRISSART