Leur père les avait prévenues : “L'hôtellerie, ce n'est pas facile.” Mais Caroline et Camille Antoun ont cédé à la tentation. La première, après des études de droit, une école de commerce et un stage au George V, à Paris (VIIIe). La seconde, à l'issue d'un cursus à l'école Penninghen (Paris) et d'un passage chez Nina Ricci, où elle supervisait l'image de la maison de couture. Aujourd'hui, Georges Antoun et ses deux filles sont à la tête du groupe New Hotel, qui vient de souffler ses 50 bougies.
Caroline Antoun dirige les cinq établissements parisiens. Quant à Camille Antoun, elle chapeaute la direction artistique, la communication et le digital. Un duo de soeurs complémentaires, auquel s'ajoute l'expérience hôtelière de leur père, PDG du groupe, qui a grandi avec cette fibre du savoir recevoir. Car, chez les Antoun, on a le sens de l'accueil depuis quatre générations. “D'origine libanaise et installés à Marseille en 1903, mes arrières-grands-parents ouvraient leur maison aux émigrés en transit”, raconte Caroline Antoun. Son grand-père, patron de l'Agence maritime franco-libanaise, fera de même. Son père va participer à la transformation de la maison en hôtel. Puis, la famille Antoun achètera un deuxième établissement à Marseille et ce sera l'acte fondateur du groupe New Hotel.
“Luxe, mais abordable”
Aujourd'hui, New Hotel compte toujours ses deux adresses marseillaises, les cinq hôtels parisiens dirigés par Caroline Antoun, ainsi qu'un établissement à Bruxelles. L'objectif du moment : se développer dans Paris. “C'est l'opportunité qui fait le projet”, souligne Camille Antoun. En attendant la bonne occasion, la famille mène une vague de rénovations de tous ses hôtels, sur le modèle 4 étoiles “luxe, mais abordable”. Une enveloppe de 3 M€ est fixée pour redonner chic et coup de jeune à chaque établissement, à l'instar du New Hotel Le Voltaire à Paris (XIe), où Camille Antoun s'est inspirée du quartier, ancien QG des artisans du bois et du métal, désormais repaire d'artistes. Aux touches de couleur dans les chambres, elle a ajouté du mobilier chiné et mêlé de l'Ikea avec du Kostia, du nom du créateur de pièces en séries limitées, qui a imaginé, ici, des tables de chevet en bois et laiton. “Mais le gros du budget est parti dans ce qui ne se voit pas”, confie Camille Antoun : la literie, les rideaux occultants, l'isolation phonique...
Quant aux prochaines rénovations déjà programmées, elles concernent le New Hotel Vieux Port, à Marseille, qui rouvrira cet automne, et le New Hotel Lafayette à Paris (IXe), dont les travaux sont prévus en 2020.
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Publié par Anne EVEILLARD