Ouvert le 18 janvier dernier à Saint-Ouen-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), non loin du quartier des Puces, le Mob House se définit avant tout comme un lieu hybride à destination des travailleurs nomades, en moyen ou long séjour. Dans chacune des 100 chambres, ceux-ci peuvent tout à la fois travailler, tenir des réunions et… se reposer ! Des rideaux permettent de cloisonner les différents espaces des chambres, aux dimensions généreuses. L’établissement complète ainsi parfaitement l’offre du Mob Hôtel, ouvert en 2017, destiné à une clientèle loisirs. Pour travailler, les clients et les voisins disposent d’une grande table d’hôte partagée dans le grand espace commun à l’entrée de l’hôtel ainsi que de salles de séminaires.
À l’origine de ces deux lieux originaux, on retrouve le même trio : “l’artisan hôtelier” (comme il aime à se définir) Cyril Aouizerate, déjà à l’origine du concept Mama Shelter, l’entrepreneur Michel Reybier et le designer Philippe Starck. Les trois hommes y déclinent à nouveau leur vision de l’hôtellerie, très marquée par le concept d’écologie sociale. L’objectif : trouver le juste équilibre entre une offre de qualité et porteuse de sens, et le respect de l’environnement, pour créer une nouvelle génération d’hôtels plus humains et durables.
Matériaux bruts et produits locaux
Pour preuve, la décoration privilégie les matériaux naturels, avec des armoires en bois qui s’ouvrent telles des malles de voyage, des têtes de lit en paille de riz, des cloisons en contreplaqué, des peintures en argile et paille, des carrelages en céramique du Beaujolais dans les salles de bains. Et si les matériaux ne sont pas nécessaires, pourquoi en ajouter ? Une réflexion qui explique la présence de murs en béton brut et de parties communes dépourvues de faux-plafonds, qui laissent à nu les gaines techniques
Un parti pris qui ne cède pourtant rien au confort, puisque le Mob House propose également à ses clients un espace lounge, avec tables, canapés et livres à disposition, une salle de sport et une piscine de 20 mètres, dans un jardin de 2 000 m2. Un bar – dont la décoration dénonce avec humour le désir d’accumulation de richesses - et le restaurant Feuille de Chou complètent l’offre, et sont accessibles à la clientèle extérieure. D’une capacité de 200 couverts et avec sa cuisine ouverte sur la salle, le restaurant propose une carte composée exclusivement de produits bio issus de filières courtes, imaginée par Jérôme Banctel, déjà à l’œuvre dans le premier Mob ouvert en 2011 à New York, dans le quartier de Brooklyn. À Saint-Ouen, la table est dirigée par le chef Emmanuel Jars, pour un ticket moyen de 50 €.
Cyril Aouizerate ne compte pas s'arrêter là. D'autres établissements sont en cours ou en projet pour le groupe : Bordeaux, Washington, Florence, Tel Aviv, et Los Angeles.
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Publié par Roselyne DOUILLET