"Dans l'immédiat, je ne pense pas que cette hausse aura un impact fort sur mon activité. Le Gouvernement joue les effets d'annonce, mais 2 % d'augmentation, c'est un peu donner des miettes aux salariés… même si, en tant qu'employeur, je me serais bien passé de cette mesure, surtout dans la période actuelle ! En 2011, le prix des denrées a beaucoup augmenté, il a fallu faire avec. Avec cette hausse salariale, je vais encore devoir composer. J'emploie six personnes dont la moitié sont au smic. Pour que mon affaire tourne, j'ai besoin d'eux. Je veux bien jouer le jeu - parce que cette augmentation n'est pas très significative - mais ce n'est pas avec ça que je vais réaliser des bénéfices ! Et ce n'est pas non plus avec une vingtaine d'euros net par mois qu'on va relancer la consommation chez les salariés au smic. Si cette hausse ne s'accompagne pas à terme d'une baisse des charges, les contrats précaires et le travail au noir vont revenir en force dans le secteur, car il n'est pas possible de la répercuter sur nos prix sans risquer de perdre des clients."
Publié par F. G.