José de Anacletto, est arrivé en France à l'âge de 10 ans. En 1977, il commence son apprentissage chez Philippe Million, à Albertville (2 étoiles Michelin), le même établissement où il obtiendra son étoile, 35 ans plus tard. Philippe Million prend sous son aile le jeune garçon et le place dans les meilleurs établissements : Le Pré Catelan, Le Chiberta (2 étoiles) puis chez Michel Guérard dans les Landes. "J'ai puisé chez chacun de ces chefs les bases de ma cuisine, le goût des bons produits." Puis José de Anacletto, fidèle en amitié, reprend sa place en tant que second de Philippe Million. En 1983, une opportunité se présente à lui. Le chef veut ouvrir aux États-Unis un restaurant, à Charleston dans une auberge historique datant de 1774. "Je ne parlais pas un mot d'anglais, confie le chef, mais j'avais beaucoup d'ambition et une volonté de fer. Le chef m'a fait confiance et j'ai débarqué aux États-Unis. J'y suis resté dix-sept ans. C'est là que débute vraiment mon histoire."
Ambition et volonté
La tâche est immense. "À l'époque, nous ne trouvions pas tous les ingrédients. Il était vital que j'adapte notre cuisine française aux gouts américains." José s'y attèle et connaît le succès. En parallèle, il rencontre celle qui deviendra sa femme, Sue-Chen. Deux ans plus tard, le restaurant est distingué Relais gourmand. Puis, il rachète l'affaire américaine. Ambitieux et entreprenant, il crée une petite chaîne de restaurants et un club privé de 600 membres. "En 1997, on m'a fait une très belle offre. J'ai vendu et je suis rentré en France avec un beau pactole." Mais José est un passionné de cuisine. Voyages, investissements dans différentes affaires, rien ne comble l'envie de se remettre aux fourneaux. Quand Philippe Million vend Le Million, José de Anacleto l'achète immédiatement. "Cette étoile marque une nouvelle étape dans ma vie. C'est une récompense énorme. Je ne m'y attendais pas. Je fais une cuisine personnelle, une cuisine de coeur et les choses n'arrivent pas par hasard." José de Anacletto, ambitieux et conquérant, compte bien ne pas s'arrêter là.
Publié par Fleur Tari