"Ça a changé ma
vie !", assure Michel
Sarran. Quatre ans après la première participation du Toulousain à Top Chef, l'excitation a laissé la place au plaisir : "Pendant
les sept semaines que dure le tournage, on vit entre parenthèses. Je passe
vraiment du bon temps avec des gens avec qui je m'entends bien et une équipe de
production bien rodée ! Je n'ai pas fait le cours Florent, je ne sais pas
jouer la comédie, on vit l'aventure, le concours avec les candidats, on oublie
qu'on est filmé mais s'il n'y a pas de plaisir derrière, je ne pourrais pas le
faire !"
Michel Sarran apprécie le fait que l'émission ne trahisse pas le
métier et défende des valeurs auxquelles il est attaché : rigueur et
respect. "Ce sont de vrais
professionnels qui se donnent à fond. Il y a beaucoup de respect : eux envers
nous, nous envers eux, et entre eux. Nous avons toujours un pincement au coeur
quand un candidat s'en va. Top Chef n'est pas qu'un concours, mais une véritable aventure
humaine. Ils vivent ensemble pendant toute la durée du tournage, s'entendent
bien, et s'entraident au-delà du fait qu'ils soient concurrents."
Un label incontournable
Pour Michel Sarran, Top Chef est devenu un vrai label et
occupe dorénavant une place incontournable dans le milieu de la restauration,
tant auprès du grand public que des professionnels. "De plus en plus de grands chefs participent
à l'émission. Cette année, nous avons tourné avec Marc Veyrat, Joël Robuchon
et 100 meilleurs ouvriers de France d'un coup ! Même à nous, ça fait
quelque chose !"
Au-delà de l'expérience, Top Chef est aussi un vecteur
d'image très fort. Être juré, c'est aussi accéder à un statut de personnage
public auquel Michel Sarran ne s'attendait pas. Conséquence, au restaurant gastronomique, les délais de réservation s'emballent (trois à quatre mois au déjeuner).
"Beaucoup de clients font le déplacement de loin juste pour venir
déjeuner. Avant, des gastronomes faisaient le tour des tables étoilés,
maintenant ils font le tour des candidats et des jurés !", s'amuse-t-il.
Le revers de la médaille ? "C'est très prenant et il faut s'organiser. J'ai la chance d'avoir des
collaborateurs qui sont là depuis longtemps, mais je n'oublie pas ma maison,
c'est le plus important, là où a été développé ma philosophie."