Avec leur costume noir et leur cravate rouge, les 12 élèves de la mention complémentaire employé barman (MCB) du lycée hôtelier de Marseille s'étaient mis sur leur 31 pour recevoir leur diplôme des mains de Philippe Savinel, parrain de la promotion 2011-2012. Enthousiaste, Henri Di Nola, responsable de la MCB, commentait "cet événement marquera leurs esprits. Il est le signe de l'attention que les professionnels leur portent".
Et Guy Musart, président de l'association des barmen de France, d'insister : "Ces jeunes ont la chance de faire un métier de passion où la réussite se mesure à l'aune du travail réalisé et à la qualité de la formation dispensée." Depuis l'arrivée d'Henri Di Nola, il y a quatorze ans, la mention s'est hissée dans le top 5 des meilleures formations et obtient de bons résultats aux concours. Par exemple, le 1er prix technique et la 2e place au trophée Monin 2011-2011 (Yulia Chikalova), les 1er prix technique national et international au trophée Calvados 2006-2007 (Dorian Dauphin), les 1er et 2e prix Malongo 2001-2011 (Aurélie Pezet et Éric Pellat), le Shaker d'or 2008-2009 des écoles hôtelières (Samantha Icard).
Les stages, recette du succès
Henri Di Nola se félicite : "Sur les 40 MCB françaises, nous nous classons toujours dans les 4 ou 5 premiers des concours. Cela nous permet de valoriser cette formation, de faire connaître nos élèves - une douzaine sur 500 diplômés chaque année - et de mieux les insérer dans la vie professionnelle". Autre recette du succès, les stages. D'une durée de douze semaines, ils sont réalisés dans des établissements prestigieux comme le Fouquet's, le Ritz, le Lutetia à Paris, le Carlton à Cannes, le Normandie à Deauville, le Negresco à Nice, le Sofitel Vieux Port à Marseille... Pour Henri Di Nola, "le stage sert de tremplin à l'emploi sur les bateaux de croisière, les grands hôtels, les bars branchés, les maisons de spiritueux, etc."
Depuis quelques années, ce diplôme de niveau V, a évolué. Il s'est féminisé (36 % des effectifs nationaux sont des jeunes femmes) et compte une large proportion de bac pro (46 %en 2011-2012 contre 27 % en 2005-2006) et d'élèves issus de la voie professionnelle, avec une petite proportion de BTS.
Publié par Dominique Fonseque-Nathan