Long tour de table entre des restaurateurs et Bruno Le Maire

C'est au Café du Commerce, à Paris, que le ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire, a participé à un tour de table avec des restaurateurs et dirigeants syndicaux du secteur. Tous les sujets en cours ont pu être abordé.

Publié le 26 octobre 2020 à 15:35

Le Gouvernement tente de casser la chaîne de contamination au Covid-19. L’état d’urgence sanitaire a été déclaré à partir du 17 octobre, date également de l’instauration du couvre-feu dans plusieurs métropoles dont Paris et sa région. La veille, le ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire, a participé à une réunion avec des restaurateurs. « C’est important que le ministre de l'Economie vienne sur le terrain et que des professionnels puissent s’entretenir directement avec lui. La période traversée est grave et certains ont du mal à comprendre les décisions qui sont prises » reconnaît Didier Chenet, président du GNI. Comme l’obligation de fermer à 21 heures qui « laisse la possibilité d’un service » estime Bruno Le Maire qui a d'abord tenu à rappeler la position du Gouvernement : « Compte tenu de l’évolution sanitaire, des mesures ciblées, circonstanciées et forte étaient indispensables. Des secteurs d’activité sont durement touchés. Alors que vous redémarriez doucement, je sais, c’est un coup au moral supplémentaire » mais « la solution adoptée est la seule raisonnable. Et nous vous accompagnerons de manière la plus solide possible » a promis le locataire de Bercy. Trois autres membres du Gouvernement étaient présents : le ministre délégué aux PME et aux TPE, Alain Griset, la secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable, Olivia Grégoire et le secrétaire d’Etat en charge du Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne. Dans les rangs des professionnels, notons entre autres la participation du président des restaurateurs du GNI, Laurent Fréchet, du président du GNI Ile-de-France, du président national des saisonniers de l’Umih, Thierry Grégoire.  

Sujets abordés

Les loyers. Compte tenu de la baisse d’activité ressentie actuellement, les loyers représentent pour des restaurateurs parisiens jusqu’à 25% du chiffre d’affaires avec des loyers souvent chers. Bruno Le Maire, qui reconnaît que les « loyers pèsent de manière considérable sur la rentabilité des établissements » évoque aujourd’hui réfléchir à la mise en place d’un crédit d’impôts pour les bailleurs qui les inciterait à négocier. Force aussi est de constater que les grands bailleurs ne jouent pas forcément le jeu selon des restaurateurs.

Les congés payés. Un reste à charge important pour les restaurateurs dont le personnel est au chômage partiel. Bercy va en discuter avec le Ministère du Travail.

Droits de terrasse. La maire de Paris a accordé une exonération de six mois aux établissements parisiens. Compte tenu des nouvelles mesures de restrictions, Bruno Le Maire appelle les grandes métropoles à faire aussi un « effort » avec une exonération qui pourrait être « d’un an ».

Les holdings familiales. Leur situation patrimoniale est en difficulté alors que ce type de société ne bénéficie pas actuellement de mesures appropriées. Leur cas sera sur mis sur la table.

PGE : Bruno Le Maire annonce qu’une négociation a été entamée avec la commission européenne pour reporter d’un an le remboursement du PGE (remboursement en mars 2022 au lieu de mars 2021).

Fonds de solidarité. « Le volet 2 était trop compliqué, nous rapatrions tout au sein de la direction générale des finances publiques, qui permettra un versement rapide » des aides précise le locataire de Bercy.  Les entreprises fermées administrativement ou faisant l’objet de restriction d’horaires et qui ont une perte de chiffre d’affaires supérieure à 50% vont bénéficier de l’exonération des cotisations sociales dues pendant la période. Le volet 1 du fonds de solidarité (1 500 euros par mois) est désormais accessible à toutes les entreprises de moins de 50 salariés qui enregistrent une perte de 50% de leur chiffre d’affaires.  Concernant encore le volet 2 : les entreprises qui justifient d'une perte de chiffre d'affaires supérieure à 50%

Chômage partiel. L’activité partielle est bien prise en compte à 100% jusqu’au 31 décembre.

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Publié par Sylvie SOUBES



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