C'est au centre de la Capitale, dans un espace tout en longueur, que le jeune couple s'est établi. Il a opté pour une longue table centrale en bois vernis réalisée sur mesure pour accueillir un convoyeur magnétique. Une fois assis, le client voit défiler de petites assiettes contenant de fines tranches de boeuf, de l'agneau, du poulet, du tilapia, des gambas, des encornets… et des légumes : feuilles de chrysanthèmes, brocolis, épinards, patate douce, champignons, racines de lotus, taro… A chaque place, un trou renfermant un système pour chauffer l'eau du récipient en métal que le serveur vient déposer. Il contient de l'eau aromatisée selon le choix du client : nature à base de poulet, miso ou épicé. Dès que le bouillon frémit, le client peut y déposer à volonté tout ce qui passe devant ses yeux. Il laisse mijoter selon la cuisson qu'il souhaite puis il trempe son aliment dans l'une des cinq sauces (sésame, cacahuète, barbecue, saté ou une sauce d'inspiration thaïlandaise légèrement épicée et sucrée). En complément, le Shabu Sha propose des raviolis et makis confectionnés sur place. 4 personnes travaillent en cuisine et 1 en salle.
« Les clients apprécient. Ils trouvent le concept très convivial, ludique et mettent toujours en avant le côté sain de la cuisson. Les journaux féminins ont parlé de nous. Aussi, au départ, nous avions une clientèle très majoritairement féminine. Cela s'est équilibré », dit le jeune patron. On lui parle aussi de la déco signée par le Studio Janreji (4 mois de travaux) avec ses murs bleus habillés d'affiches de propagande des années 30 et parsemés d'appliques en opaline et laiton. Des notes art-déco à l'empreinte asiatique qui donne beaucoup de charme au lieu.
La salle peut accueillir jusqu'à 36 couverts. Le ticket moyen : 25 euros le midi et 35 euros le soir. Depuis son ouverture en janvier, le nombre de couverts/jour est monté à 40 en semaine, 80 le week-end. Un démarrage en douceur qui a attiré aussi des professionnels en quête de franchise. « Le concept plaît. Je crois qu'il y a un potentiel mais nous ne souhaitons pas ouvrir plein de restaurants, déclare Yinhao Hu. Nous avons des projets de développement, mais à notre rythme ».
Publié par Nadine LEMOINE