Plus de vingt-cinq ans après son abandon définitif (sauf pour le secteur des CHR), la consigne pourrait bien faire son retour. Mais cette fois, elle concernerait le plastique et non plus le verre. Dans le cadre du projet de loi pour une économie circulaire, Brune Poirson, secrétaire d’État à la Transition écologique et solidaire, a annoncé la création d’un comité de pilotage sur la consigne le 19 juin dernier, qui devrait rendre ses conclusions à l’automne prochain. L’objectif est d’augmenter le taux moyen de recyclage des emballages plastiques pour passer de 26 % (en 2018) à 100 % en 2025.
Parmi les pistes envisagées, une concerne directement l’hôtellerie-restauration, en particulier les établissements de vente à emporter : laisser une somme d’argent en caution contre son repas pour limiter les emballages jetables, non valorisables ou non réutilisables.
Certains restaurateurs, indépendants ou en chaînes, s’y sont déjà mis. Et si la cause est louable, reste à savoir si le consommateur adoptera cette nouvelle pratique. Certains signaux sont positifs : ainsi, en permettant à ses clients de choisir s’ils veulent ajouter des couverts lors de leur commande, la plateforme de livraison de repas Deliveroo indique que 90 % des commandes sont désormais réalisées sans couverts. Cela correspond à une économie de plus de 32 tonnes de plastique, selon la plateforme. Ou comment, avant même l’éventuelle mise en place d’une consigne sur le plastique, réduire ses déchets, simplement en demandant leur avis aux clients.
Publié par Romy CARRERE