Contrairement à d’autres départements, le Loiret n’a pas été particulièrement touché par le mouvement des gilets jaunes. L’assemblée générale de l’Umih 45, tenue à Orléans le 25 mars, n’a donc pas eu à se plaindre de blocages ou de recul d’activité. Malgré tout les professionnels s’estiment victimes d’un “climat délétère” qui pèse sur l’activité. C’est vrai en particulier pour le recrutement qui demeure “le point noir essentiel dans le Loiret”. “Les apprentis sont rares, regrette le président de l'Umih 45, Gilbert Guttin. Personne ne répond à nos offres d’emploi. Et pourtant; notre profession est le symbole même de l’ascenseur social.” Et de citer son cas personnel : avec son seul CAP cuisine, il a réussi à mener une affaire avec un hôtel de 45 chambres et 16 employés.
Face à cette difficulté, la formation des jeunes est une priorité. Jérôme Kohn, directeur du CFA de la chambre de métiers, et Juane Zanier proviseur du lycée hôtelier de l ‘Orléanais, ont ainsi rappelé toutes leurs initiatives en faveur de “l’excellence des formations et des métiers”. De même, Marc Gaudet, président du conseil départemental, a engagé des actions pour orienter les bénéficiaires du RSA vers les métiers des CHR.
Le seul rayon de soleil de l’assemblée générale est venu du député du Loiret Richard Ramos, pourfendeur des grandes surfaces et de la malbouffe, qui a annoncé que sa proposition de loi sur les pré-enseignes serait examinée par les députés dans quelques semaines. “Il y a urgence pour les restaurateurs indépendants”, a-t-il rappelé.
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Publié par Jean-Jacques TALPIN