Dès
l'entrée, Le Petit Jardin, installé à Saint-Guilhem-le-Désert (Hérault), annonce la
couleur. "Oui à la
convivialité. Pour cela, nous demandons à nos clients de bien vouloir utiliser
leurs appareils électroniques à l'extérieur. Ici, nous privilégions la
communication et la bonne humeur", indique un panneau, tandis qu'une barrière arbore un panneau accueil déguisé en stop et le sigle BAC pour "barrière anti-cons".
Si, toutefois, les règles du jeu n'étaient pas respectées dans l'établissement,
Jean-Noël Fleury, le patron, n'hésiterait
pas à sortir képi et carton jaune. "La restauration, c'est du direct live, ça a un côté
théâtral. Ça fait marrer les gens et ça crée un sujet de discussion entre les
différentes tables. Je sors le carton jaune pour tout acte d'incivilité. Il y a
encore des gens qui considèrent que le client est roi. Ça fait plus de 200 ans
qu'il n'y a plus de royauté et qu'on a coupé la tête au roi. On ne va pas
couper la tête au client ! Il vaut mieux décontenancer un client agressif
avec de l'humour", plaisante-t-il.
Repenser les modes de consommation
Son initiative a fait le tour du monde. "On a eu des retombées médiatiques jusqu'en Chine et au Brésil ! Malheureusement, ce buzz ne nous a pas profité. Il est arrivé fin septembre 2017, alors que nous fermions début octobre, à la fin de la saison, glisse-t-il. Mais ce n'est pas grave. L'idée première n'est pas d'avoir une démarche marketing ou médiatique, mais que ce soit convivial, que les clients se régalent et qu'ils réfléchissent sur leur mode de consommation."
Repenser les modes de consommation
Son initiative a fait le tour du monde. "On a eu des retombées médiatiques jusqu'en Chine et au Brésil ! Malheureusement, ce buzz ne nous a pas profité. Il est arrivé fin septembre 2017, alors que nous fermions début octobre, à la fin de la saison, glisse-t-il. Mais ce n'est pas grave. L'idée première n'est pas d'avoir une démarche marketing ou médiatique, mais que ce soit convivial, que les clients se régalent et qu'ils réfléchissent sur leur mode de consommation."
Dans cette optique, Le Petit Jardin ne
sert que du fait maison, à base de produits frais et locaux. Les sodas, le ketchup et les denrées
industrielles y sont bannis. Jean-Noël Fleury a également supprimé les réservations
et mis en place un menu unique à volonté, afin de fluidifier le service à
l'heure du déjeuner et favoriser la bonne ambiance générale. "Il n'y a pas de
structure d'hébergement à Saint-Guilhem-le-Désert. Les gens font souvent une
heure de route jusqu'ici, puis tournent pour trouver une place de parking… Ils
ne vont pas en plus attendre une heure pour déjeuner ! Notre option peut
paraître risquée, mais c'est une vraie solution", juge-t-il.
Sa démarche non-conventionnelle plaît et lui permet de tirer son épingle du jeu, parmi les 23 autres restaurants du village classé. Mais "un tel folklore ne peut être mis en oeuvre que si le rapport qualité-prix et le service sont à la hauteur. Si je vendais de la merde, ce n'est pas en faisant le guignol que ça marcherait mieux", s'amuse le professionnel.
Sa démarche non-conventionnelle plaît et lui permet de tirer son épingle du jeu, parmi les 23 autres restaurants du village classé. Mais "un tel folklore ne peut être mis en oeuvre que si le rapport qualité-prix et le service sont à la hauteur. Si je vendais de la merde, ce n'est pas en faisant le guignol que ça marcherait mieux", s'amuse le professionnel.
Publié par Violaine BRISSART
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