Depuis sa création en 1985 par Hugues Giroud, le groupe familial lyonnais s'est toujours développé autour des marques Louvre Hotels. Son parc actuel se compose de 26 hôtels pour 1 700 chambres, réparties entre différentes enseignes, avec des établissements situés principalement en périphérie de ville. La reprise d'un hôtel parisien près de la gare de Lyon (XIIe) fin 2013, ainsi que l'acquisition d'un Kyriad en centre-ville de Voiron, constituent un tournant dans le développement stratégique du groupe.
Pour le directeur général, Loïc Giroud, la nouvelle stratégie est simple : "Nous allons nous déployer sur deux axes stratégiques, d'une part, la reprise d'hôtels de centre-ville, que nous allons développer sous une enseigne de catégorie économique-milieu de gamme, et d'autre part, la construction d'hôtels super-économiques en périphérie, mais qui bénéficieront d'une très bonne qualité architecturale et se positionneront sur le créneau des hôtels 2 et 3 étoiles vieillissants."
"En revanche, ajoute-t-il, il nous faut le temps de digérer notre nouvelle acquisition à Paris, qui représente tout de même 12 M€. Nous ne ferons donc rien en 2014." Paris reste la ville qui retient toute son attention sans oublier Lyon, "Ma ville de coeur, puisque j'y suis né". Pour le moment, la stratégie n'est pas à la diversification en franchise. "100 % de nos hôtels sont gérés en mandat de gestion, la franchise n'est pas à l'ordre du jour, pour le moment en tout cas."
"Le changement est toujours salutaire"
Vis-à-vis de Louvre Hotels Group et des changements inévitables attendus avec la sortie de Starwood Capital d'ici un à deux ans, Loïc Giroud n'est pas inquiet. "Je pense que le changement est toujours salutaire. Il permet de redynamiser le réseau. Regardez ce qui s'est passé avec B&B." Dans le même temps, partenaire solide du groupe, il affirme sa solidarité avec l'AIFE et réaffirme que le client doit revenir au coeur des préoccupations du franchiseur laissant entendre qu'on aurait tendance à l'oublier quelque fois.
Pour les deux années qui viennent, le groupe souhaite peaufiner son image et entame un programme de rénovation dans ses 15 hôtels Campanile, pour un montant de 10 M€. Par ailleurs, outre la politique de développement menée en France, par construction en périphérie ou acquisition en centre-ville, la recherche de nouveaux marchés se fait également en dehors de l'Hexagone. Le groupe envisagerait ainsi la possibilité d'investir dans certaines villes d'outre-Rhin où le réseau d'enseignes est encore peu dense mais situé dans un tissu économique solide.
Publié par X. S.