L’Hôtellerie Restauration : Pourquoi avoir pris un virage écoresponsable au sein du groupe B Signature ?
Anne Jousse : Je pense qu’aujourd’hui tout le monde devrait prendre ce virage, dans l’hôtellerie et ailleurs. Nous n’en sommes plus à nous poser la question de l’intérêt de devenir écoresponsables en 2022, c’est quelque chose qui va de soi.
Vous avez entrepris cette année les démarches pour que le Domaine de la Bretesche soit labellisé Clé verte et vous y avez créé un jardin en permaculture. Pourquoi avoir choisi ce label ?
J’ai choisi ce label pour deux raisons : d’abord parce que c’est un label européen, et que nous sommes français, donc européens. Et également parce que l’hôtel Bel Ami avait déjà opté pour ce label en 2012, alors qu’il y a dix ans, la démarche écoresponsable n’était pas encore dans l’air du temps dans l’hôtellerie.
La candidature Clé verte prend-elle du temps à mettre en place ?
Cela dépend de l’état d’avancement de l’établissement par rapport à la démarche écoresponsable. Si l’on part de zéro, cela prend du temps, certainement. En revanche, si l’on respecte déjà cette démarche sans la formaliser, il faut faire certains ajustements - car on ne remplit pas forcément tous les critères nécessaires pour obtenir le label Clé verte immédiatement, mais ce n’est pas un grand effort. La formalisation a le mérite de nous faire vérifier tous vos process, ce qui est une bonne chose. C’est du moins ce que nous ressortons de notre expérience.
Avez-vous ressenti un impact depuis la labellisation du Bel Ami, à Paris, et du Manapany, à Saint Barthélemy ?
Dans nos questionnaires de satisfaction adressés à tous nos clients, nous leur demandons s’ils viennent chez nous parce que nous sommes écoresponsables. Nous pensons ce n’est pas aujourd’hui un critère de choix. Ceci étant, c’est un point positif de plus dans la balance. En ce qui concerne le Manapany, avant notre reprise, il était très loin de cette démarche, mais nous avons enclenché le mouvement dès la rénovation de l’établissement il y a cinq ans. Aujourd’hui, de plus en plus d’hôtels entament cette démarche, ce qui est une très bonne chose.
Si vous n’avez pas vu de différence pour la clientèle, dans quelle mesure cette démarche a-t-elle un impact bénéfique pour le groupe ?
C’est une question d’éthique, aussi bien pour nos clients que pour nos collaborateurs. Les nouvelles générations ont grandi avec ce souci du respect de la nature et de la limitation de l’impact de l’activité humaine sur l’environnement. Je pense même qu’à l’avenir, cela pourrait peut-être nous aider à recruter.
signature #AnneJousse# #DomainedelaBrestesche#
lundi 29 août 2022