L’épidémie de Covid-19 a mis la société à genoux. Alors que la barre des 50 000 décès devrait être franchie en France, le deuxième confinement est censé être assoupli à la fin de ce mois de novembre. Mais les restaurants sont fermés, tout comme beaucoup d’hôtels aussi faute de clients. Tous les jours, les professionnels s’interrogent sur leur avenir à court terme. Les jeunes en formation sont confrontés à la même problématique (lire ci-contre). Comment trouver des stages ou se former en alternance quand les portes des entreprises sont closes ?
Cyrille Jeannes, président de l’Association française des lycées de l’hôtellerie et de tourisme (Aflyht), également proviseur du lycée hôtelier de La Rochelle, a écrit une lettre à Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, pour souligner les contraintes propres à l’enseignement hôtelier : “Les établissements professionnels sont totalement fermés nous privant de tous nos lieux de stages. Il en est de même pour nos apprentis qui sont quasiment tous en chômage partiel.” La formation est également impossible au sein des restaurant d’application, eux aussi fermés, or l’on sait que c’est sur le terrain que l’on s’aguerrit. Les périodes de formation non réalisées, comme le chiffre d’affaires d’ailleurs, sont perdus.
Ce qui est tout aussi inquiétant, c’est “le mal-être chez les élèves, étudiants et apprentis pouvant aller jusqu’au décrochage scolaire.” Les enseignants en témoignent. Il leur faut lutter pour motiver les jeunes qu'ils voient angoissés ou défaitistes, y compris en cours à distancie. Ils veulent être rassurés et ont envie de reprendre une vie normale. Eux aussi ont besoin de se projeter dans un avenir prometteur. Ils ont choisi l'hôtellerie-restauration et elle a aussi besoin d'eux. N'oublions pas nos jeunes.
Edito Restauration Hôtellerie Formation écoles
Publié par Nadine LEMOINE