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Décidément, le Club Med suscite bien des convoitises. Alors que la première offre publique d'achat du groupe chinois Fosun et du fonds français Ardian avait reçu le feu vert de l'autorité des marchés financiers (AMF), un nouveau candidat potentiel est apparu courant mai sous les traits de l'italien Andrea Bonomi.
Si la situation semble soudaine, elle a pourtant été préparée depuis plusieurs mois. En effet, n'étant pas satisfait des propositions faites dans l'OPA franco chinoise, Andréa Bonomi est depuis le début de l'année progressivement monté dans le capital du Club Med en rachetant des actions via sa société Strategic Holdings, jusqu'à en détenir 10 % à mi-mai et devenir le premier actionnaire du Club Med. Il avait alors déclaré, au quotidien Le Monde, vouloir "jouer son rôle d'actionnaire minoritaire de manière constructive", sans toutefois préciser quelle forme cela prendrait. Une décision qu'il va pourtant devoir prendre assez vite étant donné la tournure prise par les événements.
Date butoir le 30 juin
En effet, l'AMF a récemment prié Andrea Bonomi de se déclarer sur une éventuelle OPA. N'étant pas prêt, celui-ci aurait demandé un délai de cinq semaines pour se décider, qui a été refusé. L'AMF a finalement fait savoir qu'elle fixait au 30 juin la notification d'OPA. Un délai donc très court pour mettre en place toute la procédure.
Au Club Med, une telle situation peut se révéler embarrassante, même si la direction garde son droit de réserve et refuse de commenter la situation. Les dirigeants Henri Giscard d'Estaing et Michel Wolfovski sont en effet partenaires dans l'offre faite au sein de Gaillon Invest dans l'OPA Fosum-Ardian, dont le développement en Chine fait partie de la stratégie majeure du groupe. À ce jour pourtant, aucun autre élément n'est venu clarifier la situation et le groupe italien n'a toujours pas déclaré ses véritables intentions. Le 30 juin au plus tard, tout le monde devrait donc être fixé.
Publié par X. S.
