Le chef japonais Taku Sekine est décédé. Il avait 39 ans. Diplômé de l’université japonaise Waseda, où il a étudié les sciences politiques, et passionné de cuisine, il avait fait ses débuts au restaurant Beige, à Tokyo, chez le multi-étoilé Alain Ducasse, avant de poser ses bagages à Paris et d’investir les cuisines du Plaza Athénée, toujours sous la houlette du chef Ducasse. Puis, il avait travaillé aux côtés d’Hélène Darroze, avant d’ouvrir, au milieu des années 2010, deux restaurants bistronomiques dans la capitale : Dersou – prix de la meilleure table 2016 décerné par le Guide du Fooding - et Cheval d’Or.
“Les conditions de la mort de Taku Sekine ne sont ni ordinaires ni accidentelles”, estime sa famille dans un communiqué posté sur Twitter le 29 septembre. Celle-ci explique que le chef japonais “a mis fin à ses jours, emporté par une grave dépression consécutive à sa mise en cause publique – sur les réseaux sociaux et sur un site spécialisé –, avec une récurrence s’apparentant à un véritable acharnement”.
En effet, la mort du chef survient à la suite d’une accusation de violences sexuelles, en août dernier, le désignant directement et relayée par quelques médias. La famille du cuisinier précise : “Certains acteurs, notamment de la presse, ont sciemment, en quelques semaines et en l’absence totale de plainte, ruiné la réputation de Taku Sekine.” Ce qui aurait conduit le chef, “en l’espace de deux mois”, à sombrer dans une dépression qualifiée de “violente” par ses proches.
Publié par Anne EVEILLARD