Le 63ème Congrès de l'Umih portera en grande partie sur les enjeux et les règles du jeu de la nouvelle économie

C'est au Palais des Congrès de Bordeaux-Lac que l'Umih réunit cette année ses troupes, du 24 au 26 novembre. Roland Héguy, président confédéral de l'Umih, nous en dévoile les grandes lignes.*

Publié le 16 novembre 2015 à 15:56
Quel thème avez-vous retenu pour ce congrès 2015 ?

Roland Héguy : C'est une profession rassemblée autour de l'Umih qui sera présente à Bordeaux. Je vous rappelle que nous ont rejoint en tant que syndicat associé, notamment, le SNRTC, la CPIH, le Sneg & Co et que nous avons vu la création d'Umih Prestige. Nous mettons l'accent sur un sujet majeur pour l'avenir : les enjeux et les règles du jeu de la nouvelle économie. Le modèle économique et social de nos entreprises est en danger. Nous ne sommes pas opposés au collaboratif, mais il est temps et urgent que le gouvernement arbitre et mesure les conséquences des dérives qui sont liées à ces nouvelles pratiques qui affaiblissent considérablement l'entreprise et l'emploi.

Les chiffres du tourisme sont pourtant en hausse…

Le tourisme se développe, mais la profession ne s'y retrouve pas. Je reviens sur cette notion essentielle de l'entreprise et de l'emploi, qui doit faire face aujourd'hui à une concurrence industrielle de leur activité. Nous travaillons sur cette problématique et nous mettrons en perspective durant le congrès tout ce qui pourra être fait et mis en place. C'est un travail que nous avons entamons à l'échelon européen, avec les autres pays touchés. J'ai personnellement échangé sur ce dossier avec le président de la République, François Hollande, et le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Nous avons aussi rencontré Matthias Fekl. Tous reconnaissent qu'il faut réguler. Mais qu'est-ce qui va être le plus adapté et faisable ? Nous comprenons que dans des périodes de crise, telles que nous le vivons, l'individuel cherche autre chose mais, et je le répète, une régulation du marché s'impose. Savez-vous qu'aujourd'hui on peut venir en vacances en France durant 10 jours sans laisser un euro dans l'économie réelle ?

Quels seront les autres sujets abordés ?

Nous allons signer le manifeste Touche pas à mon commis, en présence de personnalités du monde de la restauration. Ce texte pose les bases d'un comportement professionnel qui doit amenée à l'épanouissement des jeunes au travers d'un métier de passion et d'engagement. Les restaurateurs vont également aborder la transparence des résultats des contrôles d'hygiène, qui était en phase expérimentale à Paris et à Avignon. Or, nous constatons que la DGAI va modifier la grille d'inspection et du système de notation pour 2016. C'est inacceptable. Avant toute évolution du dossier, il est impératif de connaître le bilan et l'impact économique de ce qui a été mis en place. Sans ces éléments, comment voulez-vous réfléchir de manière constructive aux modalités de généralisation du dispositif ? D'autres sujets plus transversaux, comme les droits de succession seront à l'ordre du jour. Nous proposons l'exonération totale des droits de succession, sous condition de l'engagement par le repreneur du maintien de l'activité et de l'emploi pendant une durée à déterminer.

Vous annoncez un focus important sur les licences IV…
Nous avons en effet en projet de fédérer la majorité des établissements de nuit en 2016 afin de travailler d'une seule voix sur les dossiers qui touchent le secteur : la Spré, l'économie grise, la concurrence déloyale, les fermetures administratives, les horaires d'ouverture, les problèmes de nuisance… La nuit est un facteur d'attractivité touristique important. La a perdu du terrain par rapport aux autres capitales européennes et elle doit reprendre la main. Concernant les cafés, l'idée de l'auberge à la Française a été validée par Laurent Fabius. Ce serait un outil multiservices, que nous espèrerions installer sous la bannière 'Fait-tout'. Les maires souffrent de voir leurs villages mourir ; le café est un lieu de rassemblement qui maintient la vie au sein des communes. Nous allons par ailleurs demandé la création d'une banque de licences des débits de boissons. Il faut tout faire pour éviter la disparition des licences. Centraliser les licences de débits de boissons existantes qui ne trouveraient pas repreneur permettrait à la fois de maintenir le maillage et de l'organiser

* Cette interview a été réalisée avant les attentats qui ont frappé la France.

Publié par Propos recueillis par Sylvie Soubes



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