L'Umih vient de réagir vivement contre la proposition du Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif) d'instaurer une taxe supplémentaire de 2 euros sur les nuitées d'hôtels destinée à financer le développement du transport en Ile de France. Roland Héguy, président confédéral de l'Umih, s'élève contre le principe : « On marche sur la tête, a-t-il déclaré. A quelques jours des conclusions des Assises de Tourisme, qui, nous l'espérons, seront le point de départ tant attendu d'une nouvelle politique volontariste en faveur du tourisme, certains font des propositions qui fragiliseront un secteur entier de l'économie francilienne. Pourquoi la France veut-elle taxer toujours plus un secteur d'avenir ? Faut-il rappeler que Londres talonne Paris, et deviendra, c'est sûr prochainement la première destination touristique en Europe ? Faire de telles propositions, c'est un message très négatif adressé à des millions de touristes, à l'heure où la France doit faire face à la concurrence agressive de destinations touristiques émergentes. Aujourd'hui, un séminaire ou un Congrès peut se tenir indifféremment à Paris ou à Dubaï. » L'Umih estime que les « hôteliers apportent déjà une contribution majeure à l'équilibre des comptes publics (doublement de la TVA ces deux dernières années, multiplication de nouvelles taxes…) et que le produit de la taxe de séjour en Ile-de-France représente pour les hôteliers une charge de 57 millions d'euros par an (source DGFIP / DGCL) ». Jeudi 12 juin, dans une déclaration à l'AFP, la ministre Fleur Pellerin rappelle que « l'attractivité touristique de la France doit être une priorité absolue » et que cette demande du Stif « ne ressort pas » des conclusions des Assises du tourisme qui seront présentées le 19 juin.

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