Pour Bernard Boutboul, président du cabinet Gira, la Saint-Valentin fait partie des plus gros services de l’année avec la Fête des mères. C’est une opportunité commerciale majeure pour les acteurs de l’hôtellerie-restauration. Entre menus gastronomiques et expériences décalées, comment les établissements réussissent à séduire la clientèle ? Exemples à Nice (Alpes-Maritimes).
Une clientèle à la recherche d’expériences
Au restaurant étoilé Les Agitateurs, la Saint-Valentin arrive vite après Nouvel An ! Avec son menu à 180 € par personne en huit séquences, le chef Samuel Victori mise sur des produits d’exception. “Nos clients réservent longtemps à l’avance aux Agitateurs, contrairement à notre néo-bistrot Pirouette qui connaît plus de dernière minute”, explique Juliette Busetto, la directrice du groupe, qui a principalement misé sur Instagram pour communiquer. Et ça marche ! “Quand j’ai posté l’offre Saint-Valentin, 15 tables ont été réservées en moins de 24 heures”, se réjouit-elle. Et pour jouer la carte de l’originalité, une contre-soirée “Sans My Valentine” est organisée la veille chez Pirouette. À 75 € par personne, elle s’adresse à une clientèle plus jeune. Une tendance forte relevée par le fondateur de Gira : “En 2025, un virage générationnel s’affirme. Les moins de 35 ans sont soucieux du prix mais recherchent aussi l’originalité, le côté événementiel et instagrammable.”
Communication digitale et bouche à oreille
Pour le restaurant Le Panier, la Saint-Valentin arrive sur la troisième marche du podium après Nouvel An et Pâques. Elle se traduit par un ticket moyen plus élevé (120 € par personne) mais un nombre limité de couverts. Le chef Aurélien Martin fait la part belle aussi aux produits nobles. “Nous savons que beaucoup réservent au dernier moment ”, explique Marie Lacoue, directrice des lieux. Une habitude qui reflète une évolution du comportement. “Les nouvelles générations fonctionnent dans la spontanéité, et les restaurateurs doivent s’adapter”, analyse Bernard Boutboul. Pour communiquer sur son menu Saint-Valentin, Le Panier lui aussi a parié sur les réseaux sociaux – Instagram et Facebook –, mais aussi Google. “Le bouche à oreille est aussi très important !”, précise Marie Lacoue.
Relations presse et PLV
De son côté, le groupe 3A Hôtels La Collection propose toute l’année un “Accueil romantique” qu’il met en avant pour la Saint-Valentin. “Cette fête fonctionne moins que Noël et le Nouvel An, mais reste importante”, explique Caroline Bergen, directrice commerciale adjointe du groupe. Les Hôtels Aston La Scala et West End proposent des soirées et forfaits dédiés : dîner-spectacle aux restaurants Matisse et l’Horloge (à 95 € par personne), menus à partager (entre 80 € et 120 €) au restaurant Le Siècle ou encore un forfait tout inclus à l’Hôtel West End. Si les réservations restaient timides fin janvier, elles s’envolent à l’approche du jour J, confirmant la tendance des réservations tardives. Pour promouvoir ses offres, 3A Hôtels s’appuient les relations presse mais aussi sur la PLV en plus des médias sociaux, désormais indispensables pour booster les réservations et la notoriété.
Publié par Anne LOMBARDO