La région Île-de-France confirme la tendance à la baisse de la fréquentation touristique enregistrée au cours du premier semestre 2013. Ainsi, pour la saison estivale, elle a enregistré une baisse de 1,1 % du nombre de touristes par rapport à 2012 pour la même période, avec une fréquentation néanmoins équivalente à celle de 2007, année 'référence' en Île-de-France. Au cours de cette première partie de l'année, de même que pendant l'été, les étrangers ont été plus nombreux qu'en 2012 (+ 9,2 %), ce qui a en partie compensé la baisse des touristes français (- 8,4 %).
Cette tendance avait été constatée dès le début de l'année par les hôteliers parisiens qui nous affirmaient dès le mois de juin : "On constate depuis le début de l'année une désaffection de la clientèle de loisirs française le week-end sur tous les premiers mois de l'année." Une affirmation illustrée par la baisse de la fréquentation enregistrée au cours du premier semestre dans les sites culturels les plus importants de l'Île-de-France (toujours d'après la région).
Les clientèles européennes du nord ont été les plus nombreuses, et notamment les Russes (avec une hausse de + 17,2 % des arrivées), les Allemands (+ 6,5 %) et les Britanniques (+ 5,4 %). En revanche, les clientèles en provenance d'Europe du Sud, davantage touchées par la crise, sont moins venues en France, qu'il s'agisse des Espagnols (- 5,6 %), des Italiens (- 3,9 %) mais aussi des Néerlandais (-5,8 %) et dans une moindre mesure des Belges (- 0,3 %).
Le haut de gamme à Paris intra-muros favorisé
À l'international, la fréquentation des Chinois enregistre une hausse de + 59,1 % tout comme celle des touristes en provenance du Proche et Moyen-Orient, avec + 24,2 %. Cette fréquentation s'est répartie sur les mois de juin et d'août, en raison, cette année, du Ramadan principalement au mois de juillet. Enfin, les Américains, la première clientèle étrangère sur Paris revient en force avec + 13,6 % de touristes en plus.
Pour autant, toutes les catégories hôtelières n'ont pas profité de cet afflux étranger. En effet, si les catégories 4 et 5 étoiles situées dans Paris intra-muros ont enregistré de bons taux d'occupation et des augmentations de prix moyens (entre 1,2 % et 5,7 %), en revanche, les catégories inférieures n'ont pas ou peu profité de cette clientèle.
Un été donc toujours aussi mitigé à Paris, avec un début souvent très bon en raison du cumul de la clientèle touristique et d'affaires, et un mois d'août en retrait, qui cette année, aura bénéficié de l'arrivée d'une clientèle étrangère plus importante mais qui s'est concentrée sur Paris intra-muros, et les hôtels haut de gamme.
Publié par X. S.