L'Umih tiendra ses assises en juin

Paris Le conseil d'administration d'avril de l'Umih s'est déroulé quasiment à mi-mandat pour Roland Héguy et Hervé Bécam. L'occasion pour les deux hommes de faire un premier bilan et de jeter les bases des deux années à venir.

Publié le 17 avril 2012 à 13:22
En prenant les rênes de la rue d'Anjou, Roland Héguy et Hervé Bécam savaient qu'ils allaient devoir « reconstruire une entreprise fragilisée » après les démêlés internes qui ont marqué le syndicat en 2009 et 2010. Aujourd'hui, la « page est tournée », l'Umih s'est « rétablie » et des dossiers difficiles comme la Spré ou les normes de sécurité pour les très petits hôtels « ont pu aboutir ». « Cela a été possible grâce au soutien des départements. Nous avions tous envie d'aller de l'avant » constate Roland Héguy. Cela dit, « de nouvelles échéances se préparent et nous avons besoin de peser de tout notre poids, a-t-il rappelé dans son discours. Je pense à l'accessibilité. Nous savons tous que c'est une question de vie ou de mort pour certains hôtels. » Or, comment avancer quand on a face à soi des « ayatollahs » ou encore des « fonctionnaires qui ne saisissent pas tout l'enjeu » ? Roland Héguy et Hervé Bécam, aidés dans ce combat par Bertrand Lecourt et de Laurent Duc, ont annoncé qu'ils auraient d'ici à la fin de l'année des « résultats à présenter » et qu'ils menaient actuellement un rapprochement avec la Fédération française du bâtiment qui donnerait lieu à une convention entre les deux organismes. « L'idée étant de s'assurer que les travaux effectués seront conformes ». Pour les deux hommes, « un vent nouveau souffle non seulement  à l'Umih mais sur toute la profession » évoquant notamment l'accord cadre signé avec le ministre de l'Education, Luc Chatel. « C'est une reconnaissance de ce que nous demandons depuis toujours : rapprocher l'Education Nationale de l'entreprise. Cela veut dire que nous allons pouvoir intervenir dans la conception des programmes, dans l'orientation. On ne doit plus venir dans l'hôtellerie et la restauration par défaut ». Le para-commercialisme fait partie des 'fléaux' que l'Umih veut éradiquer désormais coûte que coûte.  « Dans tous les départements, il prospère. A chaque région sa spécialité. Dans le Pays Basque, nous avons les 'penia'. Dans le Nord, ce sont les clubs sportifs. A Paris, il y a 20 000 appartements loués à la nuit et la dernière mode consiste à aller au restaurant chez l'habitant. Et dans le Sud, il y a de vraies discothèques géantes ». En projet, le « lancement d'actions fortes et emblématiques dans les départements » et la volonté de « mettre les pouvoirs publics devant leurs responsabilités » au plus haut niveau de l'Etat. Roland Héguy devrait aussi prochainement s'adresser aux chefs d'entreprise au travers d'une lettre ouverte. Celle-ci sera  « la première étape de notre politique de resyndicalisation » du secteur a-t-il indiqué. Elle sera suivie par des Assises de l'Umih, prévues en deux dates, les 4 juin et 3 septembre. « Je veux qu'ils ressorte de ces Assises un programme d'actions pour conquérir de nouveaux adhérents » a insisté le chef de file confédéral. Défis et mobilisation au rendez-vous.

 

Publié par Sylvie SOUBES



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