Inspiré par l'idée de la Semaine du goût et en commémoration du centenaire de la première guerre mondiale, le Bureau de coopération linguistique du Land, Institut français de Düsseldorf, a organisé un concours de cuisine « La gastronomie française d'avant 1914 » à destination des élèves de lycées professionnels allemands de la filière restauration. Il a été soutenu par la circonscription académique de Düsseldorf et le lycée professionnel de Grevenbroich qui a accueilli la manifestation, le 27 novembre.
L'exercice consistait pour les apprentis cuisiniers encadrés par leurs professeurs à choisir un plat typique de l'époque d'avant 1914, de le moderniser, de le cuisiner et de le présenter en français à un jury franco-allemand de huit personnes. Ce dernier était composé du président de l'arrondissement, M. Steinmetz, du consul général de France, M. Giacobbi, du chef cuisinier du 'Lido' de Düsseldorf, Florian Ohlmann, et du chef du 'Vieux Sinzig' de Rhénanie-Palatinat, Jean-Marie Dumaine.
Les plats ont été jugés selon 5 critères d'évaluation (chacun noté sur 4 points) : lien avec le thème de la cuisine française de l'époque d'avant-guerre ; justification du choix du plat et sa modernisation ; dressage de l'assiette (choix et harmonie des ingrédients) ; techniques de cuisine (cuisson, texture et consistance des éléments) ; et goût et saveurs. « Pêche Melba – Voix divine » tel est le nom du dessert qui a fait l'unanimité ! Il a été créé et présenté en français par Dominique Hauer, Stanislav Kroshchenko, Marcel Schiffer et Marvin Wehling, élèves du lycée professionnel de Grevenbroich, près de Düsseldorf.
Dessert créé par Auguste Escoffier
"En recherchant une recette répondant au concours, nous nous sommes aperçu que le dessert 'Pêche Melba' apparaissait très souvent dans les menus français de 1914. Nous l'avons appelé 'Pêche Melba – voix divine' parce que ce dessert a été créé par le célèbre chef français Auguste Escoffier mais aussi à cause d'une chanteuse australienne de l'époque, Nellie Melba qui se produisait au Royal Opera House de Londres et était connue pour sa 'voix divine'", disent les lauréats.
Ce concours de cuisine n'était pas seulement un défi linguistique, mais a apporté à chacun "une expérience tout à fait exceptionnelle dans le domaine de la grande cuisine. Mais cela aurait été bien aussi si des cuisiniers français avaient participé au concours", conclut Bruno Girardeau, attaché de coopération pour le français pour la Rhénanie du Nord-Westphalie.