Aurillac
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Des apprentis de plus en plus nombreux, une capacité augmentée, un dynamisme qui porte ses fruits.. En plus de ces avancées, l'IFPP d'Aurillac se positionne aussi sur l'intégration possible des migrants dans les métiers de la restauration.
L'IFPP joue la carte de la proximité,avec le soutien de l'UMIH15 et de son président Thierry Perbet.
Avec 35% d'élèves en plus dans les filières cuisine et service de l'Institut
de formation professionnelle et permanente (IFPP) d'Aurillac (Cantal), une quarantaine de jeunes est concernée. C'est bien,
même si les responsables restent prudents. "Il peut y avoir des désistements", tempèrent-ils. D'ici octobre, des contrats de formation professionnelle vont
être mis en place pour les commis de cuisine et les serveurs. "Nous sommes en phase de recrutement et
ils termineront leur cursus en mai, juste avant le début de la saison", explique Muriel Cano, directrice de l'IFPP. "Nous avons des atouts comme la
proximité, la réactivité."
L'établissement accepte les candidatures
tout au long de l'année et répond - au
mieux - à toutes les demandes. "Dans
notre département rural, c'est plus difficile qu'ailleurs même si les
entreprises, en général de petite taille et implantées dans de petits villages, font
des efforts. Par exemple, ils libérèrent les apprentis sportifs les soirs d'entraînement." De plus, les enseignants sont des professionnels, encore en activité pour la
plupart, donc plutôt proches des réalités du terrain.
Des cours de français langue étrangère
Pour recruter, l'IFPP fait feu de tout bois : présentation
dans les classes de troisième, avant les choix d'orientation et journées
portes ouvertes... Surtout il opère la diffusion "de toutes les offres de contrats sur notre site et notre page Facebook, auprès des missions locales des trois régions Auvergne-Rhône-Alpes ;
Occitanie et Nouvelle Aquitaine et auprès des centres d'information et
d'orientation", explique Flavie
Nourisson, chargé de communication à l'IFPP.
Dorénavant, les centres de demandeurs d'asile sont aussi concernés : "Nous
voulons toucher tous ceux qui peuvent être intéressés". Pour les
migrants, les difficultés touchent au domaine administratif – ils doivent être détenteurs d'une carte de séjour valide et d'une autorisation de travailler - et à la pratique de la langue française. "Ils n'ont droit qu'à 200
heures de français ! C'est pourquoi nous allons mettre en place des cours de
français langue étrangère (FLE)", souligne Muriel Cano.
Mais l'inquiétude principale vient des changements
législatifs prévus sur la formation. 35% et 25% du budget provenaient des subventions
de la région et de la taxe d'apprentissage. "Demain, on ne sait pas
quels seront les montants des subventions. Alors
nous renforçons les activités qui dégagent des revenus : formation payante, formation continue et location de locaux. Nous proposons des
modules de 3 heures à 4 jours pour les professionnels et des ateliers de
cuisine, pâtisserie et boulangerie pour les entreprises. Et, bien sûr, nous visons
aussi les particuliers" , détaille Thierry Perbet, président de l'Umih 15, nommé président de l'IFPP depuis début 2018. Pour renforcer son image et son efficacité en terme de communication, l'IFPP a
rénové son site et s'est doté d'un nouveau logo. Le lancement est prévu dans les prochaines
semaines...