Concours national disputé chaque année, le Spigol d'or est réservé aux élèves de terminale bac pro. Cette année encore, plus de 70 jeunes ont envoyé une recette mêlant une ou plusieurs épices et un produit imposé. Après la sardine en 2013, c'est la pintade qui a été mise à l'honneur cette année grâce à Jean-Louis Hilaire, représentant du comité interprofessionnel de la pintade. Ce dernier était heureux de découvrir trois recettes dans lesquelles il a apprécié un goût de gibier préservé et embelli par de légères touches d'épices.
Hugo Bonfils, élève du lycée Les portes de Chartreuse à Voreppe (38), remporte la 1re place avec une pintade en deux cuissons. Margaux Pilastre (lycée Jean Rose à Meaux, 77) et Nicolas Blanchin (lycée de Challes-les-Eaux, 73) ont décroché les 2e et 3e places.
Heureux que le niveau des candidats s'élève chaque année, les chefs apprécient la précision des cuissons et les efforts faits sur le dressage, mais regrettent un côté un peu sec d'une cuisson en ballottine non arrosée. Après l'épreuve, René Bérard (Hostellerie Bérard, La Cadière d'Azur, 83), Guillaume Sourrieu (L'Epuisette, Marseille, 13) et René Bergès (La Table de Beaurecueil, 13) conseillent les candidats pour leurs prochains concours : "On sent que vous avez lu des magazines de cuisine qui vous encouragent à un dressage net et graphique. Mais quand on vous demande de travailler de la pintade, on attend un jus."
Un président fidèle
Le président du jury Stéphane Rotenberg n'a pas hésité à faire l'aller-retour dans la journée depuis Paris pour assister à cette finale : "Je suis assez sollicité par les lycées hôteliers, et je viens dès que je peux. Le Spigol d'or est organisé chaque année avec beaucoup de professionnalisme."
En 2015, pour la 15e édition, le présentateur de Top Chef sera certainement au rendez-vous : "J'ai toujours plaisir à voir la passion de ces jeunes. Autrefois, ce métier avait peu de noblesse alors qu'aujourd'hui, on a une vraie volonté d'aller étudier la cuisine et une certaine fierté à travailler derrière les fourneaux. Cela me fait plaisir quand on me dit que depuis que Top Chef et d'autres émissions culinaires sont à l'antenne, les lycées hôteliers ont moins de difficultés à recruter."
Publié par Anne GARABEDIAN