L'inscription du cuisinier au Répertoire des métiers. C'est la valorisation tant attendue de la restauration artisanale. Le cahier des charges de l'artisan cuisinier est presque terminé. Il devrait sortir dans les deux mois, avec, à l'intérieur, des notions basiques mais essentielles de la pleine connaissance des produits. Mais nous en avons d'autres comme le fait d'être reconnus par les pouvoirs publics. Dès que cela touche notre secteur, ils nous consultent, nous font participer aux travaux ce qui n'était pas le cas à une époque.
Votre regret ?
Nous avons été mis en examen par un site parce que nous avons osé dire aux restaurateurs qu'il fallait qu'ils se méfient du principe des réservations en ligne et des surenchères de promotion. La plainte a été retirée mais nous avons été extrêmement choqués d'être poursuivis alors que nous sommes dans notre rôle de syndicaliste, un métier bénévole. L'anarchie qui règne dans le domaine des avis en ligne est aussi à nos yeux un fléau commercial, qui biaise jusqu'à l'opinion des consommateurs.
Vos priorités pour demain ?
La formation. Il faut permettre aux professionnels, dirigeants comme salariés, de mieux exercer leur métier. La qualité s'est dégradée, or, elle est impérative. Et le numérique, qu'il faut cadrer, expliquer. De nouveaux marchés se sont créés et se créent sur notre dos. Nous devons être prospectifs. Nous subissons sans cesse aussi de nouvelles réglementations. Prenons la transparence des contrôles d'hygiène : ce n'est pas la transparence qui pose problème, c'est le mode opératoire de l'application qui est mauvais, car inadapté à la réalité du terrain.
Publié par Sylvie SOUBES