Édito du n°3279 du 1er mars 2012 : "Coup de jeune"

Publié le 29 février 2012 à 15:42
La cuisine française serait-elle à l'image du grand écran ? Alors qu'un réalisateur quadragénaire, Michel Hazanavicius, triomphe aux Oscars avec l'inattendu The Artist, le palmarès du Michelin 2012 consacre des valeurs montantes qui n'auront pas attendu des décennies la reconnaissance du Guide rouge.

Et c'est une bonne nouvelle pour l'ensemble de la restauration française, honorée cette année de 69 promotions dont 58 primo-accédants à la fameuse première étoile, tandis que deux chefs déjà reconnus, Thierry Marx au Mandarin Oriental et Philippe Labbé au Shangri-La, se voient décerner 2 étoiles. Dans cet hommage à la jeunesse, il faut bien évidemment saluer les 3 étoiles d'Emmanuel Renaut, également quadra déjà confirmé au Flocons de sel de Megève, dont vous lirez l'interview dans ce numéro en page 6.

Deux tendances retiendront l'attention de l'observateur averti, et Dieu sait si le Michelin est épluché à chaque édition avec un soin tout particulier, notamment par ceux qui ne cessent d'affirmer que ce guide est aujourd'hui dépassé. D'abord, l'influence grandissante de la télévision sur la notoriété des chefs ne nuit pas à la reconnaissance de leur talent culinaire, et ce n'est que justice pour le plus emblématique d'entre eux, Cyril Lignac, qui vient de recevoir sa première étoile pour son établissement du XVe arrondissement de Paris.

L'autre tendance, et elle ne peut que conforter tous les jeunes qui ambitionnent de réussir dans la haute gastronomie, c'est l'attribution des étoiles à des restaurants situés dans des endroits plus difficiles d'accès que la rue de Rivoli ou la place de la Concorde. Certes, Michel Guérard, Michel Bras, Régis Marcon et quelques autres avaient déjà démontré qu'il est possible de parvenir en haut du palmarès loin de la grande ville. Avec les distinctions attribuées à Serge Vieira à Chaudes-Aigues, à Cyril Attrazic à Aumont-Aubrac, à Loïc Villemin à Faulquemont, et bien d'autres, le Michelin confirme sa vocation de promotion des talents culinaires où qu'ils soient.
Enfin, juste une performance à saluer pour l'une de nos cuisinières parmi les plus discrètes : Anne Majourel, qui a ouvert La Coquerie à Sète en septembre dernier, décroche l'étoile au pied du mont Saint Clair après un seul hiver face à la Grande Bleue. La reconnaissance par le Michelin n'est plus une longue patience.

Publié par L. H. R.



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