Avec la publication de la loi Macron au Journal officiel, les clauses sur la parité des tarifs, les conditions et les disponibilités sont désormais interdites dans les contrats conclus entre les plateformes de réservation en ligne (OTA) et les hôteliers. Elle instaure aussi un nouveau cadre contractuel entre les deux parties : l'agence en ligne devient un agent mandataire entre le client et l'hôtelier. Le texte précise que les contrats conclus avant sa publication cessent de produire leurs effets dès son entrée en vigueur, soit à compter du 8 août.
Booking.com n'a pas tardé à réagir et a aussitôt envoyé à tous les hôteliers un avenant aux contrats existants dans lequel il précise que la relation avec l'hôtelier est désormais régie par un contrat de mandat et qu'il renonce à la parité des tarifs et des conditions, mais que tous les autres engagements restent applicables. L'OTA laisse un délai de quinze jours aux hôteliers pour résilier leur contrat s'ils ne sont pas d'accord. En clair, il met en oeuvre le principe de 'qui ne dit mot consent'. Cela semble insuffisant pour conclure un contrat en bonne et due forme.
En attendant, les hôteliers français vont retrouver une certaine liberté d'entreprise et seront en mesure d'offrir un avantage commercial ou tarifaire à leurs clients qui les contacteront en direct. Tout l'enjeu est de savoir saisir cette opportunité que la loi leur accorde, afin de redéfinir leur positionnement marketing et commercial en ligne. L'hôtellerie française doit reprendre en main sa présence sur internet en se dotant d'un système de réservation efficace. Car il ne faut pas l'oublier : plus de 70 % des réservations d'hôtels se font désormais par internet *.
* Source : PhocusWright Europe
Publié par Pascale CARBILLET