En restauration rapide, on comptait, au 31 décembre 2014, 175 réseaux pour un chiffre d'affaires de 4,2 milliards d'euros et 93 réseaux en restauration à thème pour 1,5 milliard d'euros de chiffre d'affaires. L'offre de la franchise en restauration est impressionnante. Pour de nombreux salariés, mais aussi les personnes en recherche d'emploi ou en quête de reconversion, elle est tentante. Les témoignages en disent long sur les motivations des candidats qui voient dans la franchise une planche de salut au regard du cadre rassurant que leur imposent les franchiseurs. Le concept est déjà testé et il a démontré son succès sur certains emplacements. Tout est cadré, du produit au marketing, en passant par l'organisation des cuisines et de l'espace de vente. Tout est normé dans le moindre détail. Cerise sur le gâteau, une formation est assurée (mais est-elle suffisante ?), un suivi est promis jusqu'à l'ouverture et au-delà, et des conseils sont prodigués à la moindre incertitude. Comment ne pas être rassuré ?
Reste que les franchiseurs ont des critères de sélection très draconiens. Tous les profils ne font pas l'affaire. Et logiquement, il faut aussi convaincre les banques pour constituer l'investissement initial. Le parcours du combattant est long. Et puis, il y a ceux qui ne souhaitent pas se retrouver dans ce cadre contraignant, qui veulent innover au gré de leurs envies, de leur flair, qui estiment que cela est nécessaire pour se sentir patron chez soi. On n'oubliera pas non plus ceux qui ne veulent pas reverser des royalties à qui que ce soit. Avant de faire son choix, les interrogations sont nombreuses.
Sans oublier qu'il faut aussi choisir son créneau. Le marché du sandwich en France a enregistré en 2014 une croissance de 2,3 % par rapport à 2013 (avec un chiffre d'affaires de 7,4 milliards d'euros). Selon les chiffres du cabinet Gira Conseil, le volume des ventes de sandwichs a été multiplié par trois en treize ans, et celui du burger par 13 ! Et la pizza ? En 2014, les Français en ont consommé plus de 809 millions, soit près de 10 millions de plus qu'en 2013 (+ 1,2 %). Ce secteur a généré un chiffre d'affaires de 5,3 milliards d'euros (+ 1,4 %).
Publié par Nadine LEMOINE