Les Français sont râleurs. S'il y a une image qui nous colle à la peau, c'est bien celle-là. Mais ces derniers temps, ils ne sont pas seulement contrariés, ils sont aussi déprimés. D'après le dernier sondage CSA sur le moral des Français publié fin juin, 65 % d'entre eux se disaient pessimistes concernant l'avenir de la société française, dont 24 % très pessimistes. La crainte du chômage, la hausse de la fiscalité qui entraîne une diminution du pouvoir d'achat, les grèves en tout genre… plombent le moral de nos concitoyens. Heureusement, les beaux jours, l'arrivée des vacances et le parcours des Bleus qui avaient réussi à retourner l'opinion publique en leur faveur ont, semble-t-il, permis de grappiller 3 % de pessimistes en moins. Faut-il pour autant baisser les bras ? Pour Akrame Benallal, restaurant Akrame à Paris (deux étoiles Michelin), qui vient d'ouvrir une quatrième adresse dans la capitale, il faut surtout retrousser ses manches : "Je suis parti de rien. Je n'ai fait que bosser. La France est le plus beau pays du monde. Il faut croire en ce que l'on fait et être optimiste. Les jeunes ont besoin d'un moteur, c'est le rôle des chefs d'entreprise."
Denis Courtiade, directeur du restaurant Alain Ducasse au Plaza Athénée et président de l'association Ô Service pour la valorisation des métiers de la salle, ne dit pas autre chose. Lors du 6e salon LHR Emploi en mars dernier au Centquatre à Paris, il avait mobilisé des confrères pour venir encourager tous ceux qui se sentaient attirés par le métier en répondant aux questions et en partageant leur passion. Lorsque nous lui avons demandé "qu'attendez-vous d'un candidat ?", il a lâché tout simplement : "la positive attitude". Il l'attend, mais la cultive lui-même. L'exemplarité du manager n'est pas une option, elle est essentielle. Allez les Bleus, tous les Bleus ! On ne baisse pas les bras !
Publié par Nadine LEMOINE