Édito du journal n° 3401 du 3 juillet 2014 : "Délire fiscal"

Publié le 02 juillet 2014 à 16:17
Décidément, certains de nos hommes politiques ne comprennent pas grand chose à l'économie. À peine une semaine après les assises du tourisme conclues magistralement par Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères - qui est l'un des rares à souligner l'importance du tourisme pour le rayonnement international de la France -, une poignée de députés en mal de ressources pour boucler les finances de leurs chères collectivités locales décident de 'déplafonner' le montant de la taxe de séjour de 1,50 € à 8 €, soit une hausse de… 430 %.

Et pour conclure avec une cerise sur le gâteau, les touristes qui se rendent en Île-de-France devront régler à partir du 1er septembre une taxe supplémentaire de 2 € afin de financer les transports du Grand Paris. On croit rêver devant un tel délire à l'heure où le Gouvernement s'époumone à vanter les mérites des entreprises, grandes comme petites, pour résorber autant que faire se peut l'inexorable progression du chômage.

On comprend la colère froide du ministre des Affaires étrangères comme les réactions moins feutrées des dirigeants des organisations professionnelles et des grandes entreprises ; Sébastien Bazin, p.-d.g. du groupe Accor, n'a pas mâché ses mots dans le Journal du Dimanche pour dénoncer un "comportement impensable et déroutant" et déplorer une "confiance rompue avec le Gouvernement".

Il est vrai que les auteurs de cet amendement inattendu ne sont certainement pas de fins connaisseurs de l'économie réelle. Loin de tout parti pris idéologique, pas besoin d'avoir fait l'ENA pour comprendre qu'en période de chômage inexorable, il relève du bon sens le plus élémentaire de favoriser les activités susceptibles de contribuer à une reprise de l'emploi en facilitant la fréquentation touristique.

Or, si les funestes projets parlementaires (espérons que les sénateurs seront plus clairvoyants que certains de leurs collègues du Palais-Bourbon) devraient être adoptés en l'état, le séjour d'une famille de quatre personnes en région parisienne pourrait être taxé à hauteur de 40 € par jour.

La profession ne peut accepter une telle mesure contraire à la fois à ses intérêts, à la volonté affichée du Gouvernement de développer le tourisme, et bien sûr à l'attractivité de l'Hexagone tant pour ses ressortissants que pour les visiteurs étrangers.

Halte au délire fiscal, il n'est que temps.

Publié par L. H.



Commentaires
Photo

En cliquant sur publier vous acceptez les [conditions générales d'utilisation]

Voir notre Politique des données personnelles




Vidéos-Podcasts


Newsletter

Ne Ratez plus l'actualité , abonnez-vous à la newsletter quotidienne !


Dernières offres d'emploi

Chef de rang H/F

33 - ST EMILION

Rejoignez une équipe jeune et dynamique au cœur du célèbre vignoble de Saint-Emilion ! Nous recherchons un CHEF DE RANG H/F pour compléter notre équipe. Salaire de base: 2230€ + indemnités repas + primes sur objectifs trimestrielels, PAS DE COUPURE.

Posté le 25 novembre 2024

SPA Praticien H/F

33 - ST EMILION

Rejoignez une équipe jeune et dynamique au cœur du célèbre vignoble de Saint-Emilion ! Nous recherchons un(e) SPA PRATICIEN(ne) pour compléter notre équipe. Salaire de base: 2050€ + indemnités repas + primes sur objectifs trimestrielles.

Posté le 25 novembre 2024

Responsable de salle H/F

38 - ST THEOFFREY

Le MALTACINA, nouveau restaurant gastronomique en Isère, cherche à renforcer son équipe de SALLE : Nous recherchons un/une personne dynamique, souriant(e) et motivé(e) pour rejoindre notre équipe dans un cadre chaleureux et convivial. Profil recherché : Expérience en service ( un atout mai

Modifié le 25 novembre 2024