Édito du journal n° 3404 du 24 juillet 2014 : "Le prix à payer"

Publié le 29 juillet 2014 à 17:01

Depuis le 21 juillet et jusqu'au 10 août, cinq hôtels parisiens ont décidé de proposer à leurs clients d'évaluer leur séjour dans l'établissement en fixant eux-mêmes le prix de la chambre au moment de partir. Sur le comptoir, un panneau : 'Payez ce que vous voulez'.

L'opération, allez, reconnaissons-le, est un joli coup de pub, qui doit toutefois être manipulé avec précaution. Laisser au consommateur le choix de débourser la somme qui lui semble opportune occulte de facto toutes les charges qui incombent à l'exploitation du lieu. À une époque où le Gouvernement s'est donné pour objectif de faire de la France le premier pays touristique au monde - on vient de le voir avec le débat sur la taxe de séjour et la taxe Huchon - le prix de vente d'une chambre est un sujet extrêmement sensible.

Selon l'index annuel MasterCard Global Destinations Cities, publié début juillet, Londres a, pour la troisième fois en quatre ans, pris la tête des destinations préférées des visiteurs internationaux. Paris arrivant en troisième position sur l'échiquier mondial, après Bangkok. La Ville lumière est toutefois, et nous nous en contenterons pour l'instant, la deuxième ville la plus visitée d'Europe.

Autre sondage, celui de Tripadvisor publié en mai, qui place Paris au 29e rang seulement des meilleurs rapports qualité-prix. La vraie question est-elle dans le prix ou dans l'image ? Attardons-nous ainsi sur les terrasses, qui, plus que jamais en été, participent à l'épopée touristique. Sont-elles à la hauteur des attentes ? Ne parlons pas des rooftops, ces terrasses sur le toit d'hôtels ou de centres culturels offrant des vues plongeantes sur la capitale. Le consommateur accepte ici de payer l'émotion. Mais de la terrasse de bistrot ou de brasserie, celle qui vous donne un sentiment de liberté entre deux rendez-vous et qui permet aux visiteurs de faire une halte bienvenue après un bain de foule dans les hauts lieux touristiques. Celle-là même qui, à partir de 11 heures du matin, n'est plus accessible au consommateur de petit noir ou de boissons rafraîchissantes. "C'est réservé à la restauration", nous dit-on. Il serait intéressant de donner non pas un prix mais une notation entre un et dix à cette pratique très largement répandue.

Le commerce a ses raisons que l'accueil ne devrait pas ignorer. À l'inverse, n'est-il pas regrettable de voir des bistrots bénéficiant, à deux pas de Notre-Dame, d'une ouverture tardive et qui doivent, en contrepartie, interdire l'accès de leur terrasse aux noctambules, législation oblige ?


Publié par Sylvie SOUBES



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