Comme le reconnaissent un certain nombre de restaurateurs, la fermeture des établissements était inévitable. C’était déjà le cas en Italie, en Belgique et en Espagne. En revanche, leur donner seulement quatre heures pour se retourner a été mal vécu. La profession, qui a malheureusement l’habitude de voir débarquer les services d’hygiène en plein service, s’estime une nouvelle fois mal traitée dans la forme. Et elle l’a été. “Aucun respect pour les gens qui bossent”, déplorait dans un post le restaurateur montpelliérain Jacques Pourcel, avant de fermer le rideau.
Effectivement, les prévenir le vendredi pour le samedi eût-été la moindre des choses, même en cas de crise. Deux jours plus tôt, les dirigeants des organisations professionnelles interrogés sur ce sujet se voulaient rassurants. Les CHR représentent près d’un million de salariés, qui eux aussi ont été pris de stupeur et d’angoisse. Dimanche, la profession s’est réveillée avec la gueule de bois. Elle est à l’arrêt jusqu’au 15 avril, précise le texte. Quant à la France, elle se replie entièrement pour une durée de quinze jours minimum, selon les propos du président de la République dans son allocution du lundi 16 mars, qui a évoqué la possibilité de réquisitionner des hôtels et des taxis pour le personnel soignant, avec prise en charge financière de l’État… Des hôtels désertés depuis pas mal de jours déjà.
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Publié par Sylvie SOUBES