Après avoir séduit les travailleurs indépendants, le coworking (espace de travail partagé) débarque dans le domaine culinaire. Les bureaux traditionnels y sont évidemment remplacés par tout l’attirail nécessaire en cuisine : poste de préparation chaude et espaces de préparation froide, stockage en chambre froide positive et négative, matériel (friteuse, plancha, mixeur, etc.)… Des services annexes sont également proposés, comme la plonge et le ménage, l’enlèvement des déchets, le contrôle des nuisibles, ou encore certaines formations. Les utilisateurs n’ont plus qu’à apporter leur petit matériel (couteaux, spatule…).
Les résidents sont des professionnels des métiers de bouche (traiteurs, food-trucks, pâtissiers...), débutants ou confirmés. “Certains se lancent, sans avoir besoin de vitrine physique, car toute leur activité passe par internet et la livraison. D’autres sont déjà installés, mais ont besoin ponctuellement d’espace supplémentaire pour répondre à de gros événements comme un mariage”, précise Clémentine Renaud, cofondatrice des Cuisines de Cap’Eco (Haute-Garonne). À L’Office, les conditions d’intégration sont strictes : “Les professionnels de la restauration que nous accueillons doivent avoir une formation en hygiène, ils ont monté leur société et ont un projet abouti”, précise Anaïs Tarby, cofondatrice de la première cuisine partagée en France.
Lever les freins
Ces structures, généralement accessibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, permettent de tester son concept et son marché, et de lever les freins liés à des investissements individuels et coûteux. “Plus besoin de faire de prêt bancaire pour aménager et équiper son lieu de production. L’investissement est mutualisé et ne génère de coût que lorsqu'on l'utilise”, note Clémentine Renaud. Le cookworking facilite par ailleurs la création d’un réseau et d’éventuelles collaborations.
Seuls bémols : la réservation en amont des créneaux horaires, et des espaces parfois exigus. “Lorsque les résidents ont beaucoup de commandes et que leur société grossit, il peut arriver qu’ils se sentent à l’étroit”, estime en effet Anaïs Tarby.
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Publié par Violaine BRISSART