La présidente du GHR, Catherine Quérard présente le bilan et un état des lieux du GHR, deux ans après sa création. « Fort de 15 membres employant 180 000 salariés, et réalisant près de 40 milliards de chiffres d’affaires par an, le GHR est assurément la deuxième organisation représentative du secteur de l’hôtellerie restauration. », déclare t’elle en préambule en rajoutant : « Fort de cette audience, force est de constater que le GHR a pu efficacement intervenir et peser dans les débats publics et politique qui ont animés la France et le secteur d’activité. »
Le GHR a quelques victoires à son actif. Il a fait obstacle au projet de loi qui voulait imposer la mention non fait maison sur les cartes des restaurants. « Une hérésie en termes de marketing. » pour Catherine Quérard. L’organisation souhaite pour sa part que la mention fait maison soit rendue obligatoire, pour les plats fait maison.
Catherine Quérard tient à rappeler que son organisation se veut force de proposition et non d’opposition, car ce sont dans les propositions que se trouvent les solutions. Parmi les propositions, une réforme du bonus-malus qui tienne compte des spécificités du secteur avec les activités saisonnières et le CDDU (contrat à durée déterminée d’usage) appelé communément contrat d’extra, dont le statut est pourtant prévu par le code du travail.
Le GHR souhaite réduire la durée minimale de travail à temps partiel qui est fixé à 24 heures, et donner la possibilité aux entreprises de conclure des avenants temporaires pour passer à temps plein. Ceci doit faire l’objet d’accord avec les partenaires sociaux de la branche. L’organisation patronale tient à rappeler qu’elle a signé 9 accords lors de ces 18 derniers mois, dont la revalorisation de la grille de salaire en juin dernier et qui est entrée en vigueur au 1er décembre.
Marina Ferrari, ministre déléguée à l’économie du tourisme, clôture ces débats. « C’est un réel plaisir pour moi d’être avec vous aujourd’hui. Cela fait 17 ans que vous attendiez d’avoir un ministre du tourisme. Quant à ma méthode de travail, je serai un ministre de proximité. Il est important d’être à votre écoute, à vos côtés et de travailler mains dans la main. Si la France est la première destination touristique, en revanche elle n’est qu’en troisième position en matière de recettes touristique. » La ministre souhaite améliorer ces recettes et ses retombées économiques, constatant qu’il y a des marges de progression en la matière.
La Ministre tient à rassurer les professionnels en précisant qu’ils sont attentifs à la stabilité fiscale, et qu’il n’est nullement prévu une hausse de la fiscalité sur leurs activités. De même le gouvernement a écarté le sujet de la TVA social.
Publié par Pascale CARBILLET