Malgré la beauté des lieux, il fallait croire en son projet pour s’installer dans le charmant village de Cajarc, blotti au bout d’une petite route sinueuse du Lot. Cette foi, Claude-Emmanuel et Evgenia Robin l’avaient tous les deux, lorsqu’en 2009, ils rachètent le vieux presbytère pour en faire un restaurant de 24 couverts, baptisé L’Allée des vignes. Depuis l’ouverture en 2011, tout n’a pas été rose pour ce couple de passionnés venus de chez Accor. Année après année, à force de détermination et de passion le couple a su trouver sa place. Ils ont ouvert leur restaurant gastronomique, se passionnant pour les produits locaux tout en y mêlant leurs cultures respectives – lui est mexicain par sa mère et elle d’origine russe. Pour tenir cependant, il a fallu s’adapter : le restaurant est fermé quatre mois par an pour être viable financièrement, car la fréquentation des lieux est très saisonnière.
Cuisine de l’instant
Après avoir quitté quelques années les fourneaux pour le management hôtelier, Claude-Emmanuel Robin a retrouvé ses pianos pour une cuisine qu’il veut “équitable”. “Il faut arrêter de partir dans des folies avec des cartes longues comme le bras, tranche-t-il. J’ai opté pour une carte très courte et une cuisine confidentielle, de l’instant.” À tel point que les plats peuvent changer d’un service à l’autre. Tout dépend de ce qu’on lui fournit, de ses cueillettes dans les Causses ou son petit jardin du bord du Lot.
L’étoile décernée après ces années de travail acharné est une fierté immense pour le chef et sa femme. À ses clients il a d’ores et déjà annoncé que rien ne changerait, surtout pas les prix de ses menus (28 € le midi, 45, 65 et 78 € le soir). Une façon de rassurer ceux qui craignaient ne plus pouvoir venir déguster les plats du nouvel étoilé.
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Publié par Anne Letouzé