L’Hôtellerie Restauration : La marque Sothys appartient à votre famille depuis 1966 et vient de fêter ses 75 ans. Qu’est-ce qui fait, selon vous, cette réussite ?
Christian Mas : Je pense que la réussite est l’innovation dans la continuité. L’innovation, car nous développons plus de 50 formules par an et lançons a minima un nouveau protocole. En termes de produits, cela permet de proposer une offre très complète et actuelle qui couvre tous les besoins du client final : du bio à la cosméceutique, du visage au corps, des produits féminins, d’autres plus masculins, etc. Le deuxième facteur est la continuité, à la fois à la direction de l’entreprise familiale depuis cette date, dans la fidélité au made in France et dans la fidélité à notre réseau et aux praticiennes. La marque reste toujours distribuée exclusivement en spas et instituts de beauté.
Sothys est un institut mais aussi un créateur de produits cosmétiques. Quelles sont vos particularités ?
Notre signature, ce sont nos soins en cabine, développés par des praticiennes intégrées à notre centre de recherche. Un traitement est développé en continu comme un menu. C’est à la praticienne de valider que tous les éléments s’enchainent parfaitement et correspondent à la signature que nous souhaitons donner. Les produits destinés à la vente sont développés en synergie avec les éléments présent en cabine.
Sothys revendique le made in France. Qu’est-ce que cela implique ?
Nous avons une usine à Miami pour le marché américain et, pour l’Europe, 99 % de notre production est made in France, excepté quelques spécificités pour le maquillage. C’est essentiel pour nous ; nous travaillons de plus en plus avec des producteurs locaux comme les safraniers du Quercy, par exemple, et produisons dans le village d’origine de la famille.
Vous êtes distribué dans des hôtels, en particulier sur le segment haut-de-gamme. Comment conciliez-vous, d’un point de vue packaging, produits d’accueil haut de gamme et écologie ?
L’écologie a toujours été au cœur de notre entreprise, la plus belle preuve en sont les jardins Sothys situés à Auriac en Corrèze où nous disposons de quatre hectares de jardins paysagés au cœur d’un massif forestier protégé et d’un restaurant. Il est donc tout à fait naturel que cette préoccupation se retrouve dans notre production, avec désormais une offre bio au spa, des recharges en chambre, et pour les amenities, une collaboration avec Plastic Bank [une organisation canadienne qui génère un recyclage de plastique équivalent à celui émis par la marque, NDLR]. Nos plastiques sont recyclés et/ou recyclables.
Comment voyez-vous le développement de la marque ?
Toujours dans l’innovation et la continuité avec une nouvelle gamme solaire et un nouveau soin visage l’an prochain, et une continuité dans le support apporté à notre réseau. L’idée serait de reproduire à l’international le succès que nous avons construit en France.
Quels conseils donneriez-vous à un hôtelier qui souhaite développer sa clientèle spa ?
La clé est de bien dimensionner son offre. Si aujourd’hui aucun 4 ou 5 étoiles ne peut ouvrir sans espace bien-être, il est important que son positionnement soit en concordance avec l’outil qui le porte. Ensuite, une décision stratégique serait de savoir si la business unit spa peut être ouverte sur l’extérieur et fidéliser aussi une clientèle locale. Pour fidéliser cette clientèle, il faudra une offre complète et surtout une offre visage bien définie en plus des classiques corps. Enfin, un point essentiel est de promouvoir ce spa concrètement au sein de l’hôtel : l’information doit être visible et identifiée. Selon des experts, elle doit apparaître quatre fois. Nous offrons d’ailleurs des formations pour aider le personnel de l’hôtel à vendre le spa dès la réception.
#Sothys# Spa
Publié par Romy CARRERE