Le géant américain Booking vient d'annoncer un changement dans sa manière de gérer les avis qu'il collecte auprès des clients des établissements. Le site pense que suite à la crise sanitaire liée au coronavirus que nous venons de traverser, le volume d'avis va diminuer et que donc les établissements vont en pâtir. Booking annonce même que "afin de vous assurer que vous n'êtes pas affecté négativement par la réduction du nombre de commentaires clients, Booking.com prolongera progressivement la durée de validité de vos commentaires existants, qui sera désormais de 3 ans au lieu de 2 ans".
La durée de vie des avis sur Booking est donc prolongée d'un an et ce immédiatement. Par exemple, les avis qui devaient expirer au 31 juillet 2020, et donc qui ont été déposés le 31 juillet 2018, resteront en ligne et compteront dans l'algorithme, jusqu'au 31 juillet 2021.
Booking ne précise pas si cette mesure est temporaire ou si elle est définitive. Mais le site l'assure : cette mesure est faite dans l'intérêt des établissements, les commentaires doivent continuer à apporter de la valeur ajoutée aux établissements.
Notons que chez Tripadvisor, les avis n'ont pas de durée de vie et qu'un avis déposé restera à vie sur la plateforme, sauf si le gérant fait une demande de remise à zéro pour changement de propriétaire ou rénovations importantes. Lire un article en cliquant ici.
Tripadvisor, par l'absence de durée de vie des commentaires, annonce donc un volume beaucoup plus important d'avis que Booking. On peut aussi voir cette nouveauté comme une tentative de Booking d'afficher plus d'avis encore.
Cette mesure devrait avoir pour effet d'ancrer encore plus les établissements à leur moyenne. En effet, en ajoutant des éléments à une suite statistique, la moyenne devient moins sensible aux variations. Il sera donc plus compliqué de remonter dans les recherches suite à une mauvaise note et inversement, de baisser suite à une mauvaise note. Ajouter un an de durée de vie, c'est ajouter 30 % de notes dans le calcul de la moyenne.
Publié par Thomas YUNG