Le Marché de Noël est fermé et les habitants sont sous le choc après l’attaque terroriste qui a touché l’hyper-centre de Strasbourg, hier soir, peu avant 20 heures, et qui a fait au moins 3 morts et 13 blessés dont plusieurs en état d’urgence absolue. Compte tenu de la gravité des événements, un arrêté préfectoral interdit actuellement tout rassemblement de personnes dans la capitale alsacienne et demande à ce que les terrasses ne soient pas déployer jusqu’à nouvel ordre. « Nous avons, dès ce matin, anticipé ce principe en demandant à tous nos adhérents strasbourgeois de ne pas ouvrir leurs terrasses d’hiver afin de simplifier le travail des forces de l’ordre" indique Roger Sengel, président de l’Umih Bas-Rhin qui évoque d’abord les réflexes de solidarité qui ont suivi le drame. « Les établissements témoins des agressions ont réagi au mieux qu’ils pouvaient en protégeant leurs clients et les passants. Les restaurants sont malheureusement souvent en première ligne dans les attaques terroristes… Les taxis de la ville ont transporté gratuitement les gens car il n’y avait plus de transports en commun. Tout le monde a essayé d’aider et c’est important de le dire. » Roger Sengel, avec ses présidents de délégation, Pierre Siegel et Jacques Chomentowski, ont d’ailleurs très tôt aujourd’hui envoyé un message de remerciement aux professionnels strasbourgeois « pour l’élan de générosité et de courage » dont ils ont fait preuve. Et il en a fallu. Sur RMC, Jonathan, serveur dans un bar-restaurant, a été malheureusement aux premières loges : « Au moment où j’arrive sur la terrasse, j’ai vu un corps allongé au sol. J’ai entendu plusieurs détonations d’un coup. Et de-là, je me suis barricadé et j’ai mis tous mes clients à terre. » Sur le trottoir, devant l’établissement, un homme vient d’être tué. « J’ai prévenu tout le monde. On a fermé les stores. En plus, nous avions la femme qui était avec son fils dans le restaurant. Elle était aux toilettes. Quand elle est sortie, on a dû lui annoncer que son mari s’était fait tirer dessus » explique-t-il encore au micro de RMC. « Les autorités font leur possible pour que tout redevienne normal dès demain mais rien ne peut être sûr » reconnaît Roger Sengel. Cet après-midi, l’Umih 67 réunit ses hôteliers. « Même si c’est très compliqué d’un point de vue financier, nous allons devoir être bienveillants et compréhensifs dans les demandes d’annulation, même pour les non annulables et non remboursables. Je fais confiance aux professionnels pour proposer des solutions comme un report de date, une nuitée gratuite ou un petit-déjeuner inclus. Le climat anxiogène qui va s’installer est compréhensible et inévitable. Il ne faut surtout pas que le déferlement médiatique se conjugue à un déferlement négatif envers notre profession » prévient le dirigeant syndical.
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Publié par Sylvie SOUBES