La devise affichée d'Ankka - "manger vite mais manger sain ou l'art de prendre le temps d'aller vite" - s'applique à l'histoire du groupe lui-même. Pour doper son déploiement, le fondateur compte lancer en 2019 une levée de fonds et créer un laboratoire aux portes de Paris. "Tout sera préparé en amont dans la cuisine centrale, ce qui permettra d'approvisionner des points de vente de 60 à 80 m². Jusqu'à présent, notre concept nécessitait des surfaces de 130 m² en moyenne, mais avec les prix des loyers, cela devient de plus en plus difficile", reconnaît le président. Une centrale d'achat doit également être mise en place, afin de "favoriser les produits locavores, augmenter la traçabilité et respecter la cause animale". "Il n'est plus question de servir des poulets élevés en batterie dans nos restaurants", lance Alain Duquesne.
Des bornes et de l'authenticité
Autre axe stratégique : l'installation de bornes de commande qui, aux yeux de l'entrepreneur, représentent "l'avenir de la restauration rapide". Certains points de vente, comme celui de Massy-Palaiseau (Essonne), seront entièrement digitalisés, tandis que d'autres combineront vente au comptoir et écrans tactiles. Grâce à ces bornes, la mise en avant des desserts et des boissons se traduit par une "augmentation sensible du panier moyen - 14 € contre 12,5 € -", tandis que le temps d'attente est divisé par trois. "Chez Ankka, les clients ont le choix entre 5 et 10 bases de salades, 42 ingrédients froids et une dizaine d'ingrédients chauds. Notre comptoir fait cinq mètres de long, et le client ne voit pas toujours tous les produits. Les bornes lui permettent de choisir plus tranquillement, grâce à la liste et aux photos", souligne-t-il.
Enfin, le réseau a fait appel à la décoratrice Anna Kamkina pour créer un univers "à l'esprit nordique, plus chaleureux et authentique". "Une vraie bulle de déconnexion pour les actifs qui travaillent dans le gris du tertiaire", estime Alain Duquesne.
Publié par Violaine BRISSART