Pour Sophie Stabile, directrice financière, les résultats sont également une vraie satisfaction : "Dans un contexte international pourtant pas facile, nous avons su dégager un free cash flow solide et su garder une bonne maîtrise de nos coûts." Indépendamment du chiffre d'affaires, qui augmente à périmètre constant de 2,7 %, l'amélioration du résultat d'exploitation (Ebit) à 536 M€ (+ 5,3 %) est un bon indicateur. Il est dû en partie aux bons résultats obtenus au deuxième semestre 2012 et aux effets positifs de cessions d'actifs et de restructuration de contrat de location. De son côté, la marge brute d'exploitation, à 31,8 %, reste stable en données comparables. Le free cash flow, lui, s'élève à 248 M€ à fin décembre 2013. Seul point noir au milieu des bonnes nouvelles, le développement n'a pas été aussi rapide que prévu et n'a atteint que 23 000 nouvelles chambres au lieu des 30 000 pour 2013.
De bons résultats dans l'hôtellerie économique
Si l'hôtellerie milieu et haut de gamme est restée stable avec un résultat d'exploitation à 964 M€ (+ 1,0 % en données comparables), c'est l'hôtellerie économique qui s'en est le mieux sorti en 2013, avec un résultat brut d'exploitation de 752 M€ (+ 3,7 % au second semestre). Pour Sébastien Bazin, la création de la marque ombrelle Ibis, qui a nécessité la modernisation des hôtels au sein de la gamme (plus de 1 700 hôtels à ce jour), a été déterminante. À cela s'ajoutent la gestion opportuniste des canaux de distribution, l'amélioration de l'activité qui a repris, notamment en Europe, et la mise en oeuvre d'un plan d'économies. Pour cette raison, d'ici à la fin 2014, le groupe proposera une réflexion identique sur les deux autres segments, le luxe et le milieu de gamme. Ce travail devrait s'adosser à celui déjà effectué pour Sofitel qui, bien que réintégré dans le pool des marques du groupe, devrait servir de modèle.
Par ailleurs, en 2013, le système de distribution du groupe a démontré son efficacité "notamment avec les agences en ligne" a estimé le nouveau p.-d.g., qui a surtout insisté sur les marges de progression du programme de fidélité. "Le club Accor Hotel totalise 14 millions de membres, dont 4 millions de nouveaux venus en 2013. Nous devons poursuivre dans cette voie, fidéliser nos clients et surtout les rendre plus actifs", a-t-il ajouté. Des pistes de réflexion pour Vivek Badrinath, qui sera notamment responsable de la nouvelle stratégie numérique du groupe.
Renforcement de la position du groupe dans le monde
L'année 2014 s'annonce donc plutôt bien pour Sébastien Bazin, malgré une activité décevante au mois de janvier. Évoquant la solidité du groupe, qui s'appuie à la fois sur "un socle financier et un socle humain" solides (dette réduite, économie de coûts, ligne de crédit de 1,5 milliard d'euros pour assurer un développement voulu, marges en progression et plus élevées que les concurrents…) l'ancien membre du conseil d'administration sait que l'année 2014 devra être déterminante et le conforter dans ses habits de président et dans sa capacité à mettre en place sa nouvelle vision. La totalité des résultats seront cette fois à mettre à son actif. Il peut cependant déjà s'appuyer sur les marchés lui ont donné leur quittus, avec une action en position favorable depuis sa nomination.
Publié par X. S.