Le nombre de pertes d’emploi des chefs d’entreprise atteint son plus haut niveau depuis la crise financière de 2016.
- Les secteurs les plus touchés : l’hébergement/restauration/débits de boissons et la construction sont particulièrement sinistrés avec une hausse de + 40% sur un an.
- · Dans le secteur de l’hébergement, restauration et débit de boissons, 6 964 femmes et hommes se sont retrouvés au chômage en 2023. Les activités de restauration concentrent plus des trois-quarts des chefs d’entreprise impactés du secteur.
- · Plus de 9 entrepreneurs sur 10 ayant perdu leur emploi en 2023 dirigeaient une structure de moins de 5 salariés. Les entrepreneurs à la tête d’une structure de 6 à 9 salariés ont subi la plus forte augmentation, 51,3 % sur un an, soit 2 571 entrepreneurs touchés.
- · Près de 8 entrepreneurs sur 10 touchés (22 924 femmes et hommes) se trouvaient à la tête d’une entreprise dont le chiffre d’affaires était inférieur à 500000 euros, confirmant la plus grande vulnérabilité des petites structures.
«Les chiffres de 2023 sont très alarmants, mais malheureusement peu surprenants, dit Anthony Streicher, Président de l’association GSC. Hausse des taux d’intérêt, surendettement des entreprises, fin des aides Covid et du moratoire de l’Urssaf… de nombreux indicateurs laissaient craindre une accélération des liquidations judiciaires en France avec des pertes d’emploi importantes à la clé. En 2023, chaque jour, ce sont plus de 140 chefs d’entreprise qui se sont retrouvés au chômage, 40 de plus qu’en 2022 ! »
Pour Frédéric Barth, Directeur Général d’Altares : «En 2023, le ralentissement de l’économie s’est confirmé en France comme en Europe fragilisant davantage des entreprises parfois en peine à rembourser une dette devenue trop lourde. Le nombre de défaillances a augmenté de 36%, une tendance lourde mais pas surprenante après la parenthèse Covid. Les très petites entreprises sont les plus nombreuses. Ces TPE sont généralement des structures familiales participant depuis plusieurs années à animer l’économie locale. De santé financière parfois fragile, elles doivent faire face depuis plusieurs mois à une trésorerie qui se dégrade conduisant de plus en plus de dirigeants à devoir solliciter l’accompagnement du tribunal. La croissance est attendue faible pour 2024 et les défauts d’entreprises plus nombreux qu’en 2023. L’anticipation des risques restera déterminante. »
Publié par Nadine LEMOINE