Une seule marque
Cette vision commune s'illustre dans leur choix de ne développer qu'une seule marque, Holiday Inn et sa soeur cadette, Holiday Inn Express. Une enseigne que connaît bien Jean-Charles Denis : "Nous croyons dans la force de la marque Holiday Inn, bien identifiée partout dans le monde, et à l'aspect standardisé de la marque. C'est aussi beaucoup plus facile à gérer en termes d'économies d'échelle et de gain de temps…"
Les deux associés ont su séduire un premier partenaire issu du monde du capital-risque, Guy de Soucy, président de Risque et Sérénité pour financer leurs quatre premiers établissements : le rachat d'un hôtel indépendant près de l'aéroport de Marseille, deux Novotel vendus par Accor à Lille et Strasbourg, un Mercure enfin à Noisy-le-Grand. Dans une deuxième étape, ils vont s'ouvrir à de nouveaux investisseurs pour financer le développement du réseau : Avenir Entreprise (avec FSI Régions), PHRB, IDF Capital et BNP Paribas Développement vont procéder à une levée de fonds de 8 M€, réalisée en deux phases successives. Trois nouveaux hôtels, murs et fonds, peuvent ainsi être rachetés à Alliance (filiale de Blackstone) à Toulon (83), Clermont-Ferrand (63) et Amiens (60).
Des projections modestes au départ
Wilburys affiche avec délectation le fait de s'être développé assez vite, y compris en période de crise. Mais ils ont une explication à cela : "Ils nous font confiance en raison de notre professionnalisme. Par ailleurs, ils savent aussi que nous ne rachetons qu'après une solide étude financière qui comprend de multiples paramètres : Ebitda [résultat opérationnel avant dépréciation et amortissement, NDLR], coût à la chambre, performance avec historique et vétusté de l'établissement", confie Jean-Charles Denis. "Dans tous les cas, nous restons réalistes et respectueux du travail réalisé par les précédents exploitants. Ainsi, nos projections ne vont jamais au-delà des 15 % la première année" ajoute Sam Thomas.
Ce réalisme plait aux actionnaires et rassure les banquiers. D'autant que les deux associés n'ont pas non plus de rêves de grandeur : "Nous ne ferons jamais de construction, car nous estimons qu'il est plus rentable de racheter des hôtels et de les rénover que de construire aujourd'hui", déclare Sam Thomas. Ce qui ne veut pas dire que Wilburys n'a pas d'ambitions. "Nous souhaiterions avoir une enseigne dans les 20 plus grosses villes de France", souligne Jean-Charles Denis, mais nous allons également nous développer en mandat de gestion." Pour ce faire, les deux hommes s'appuient sur les résultats des 7 premiers établissements, ainsi 150 collaborateurs.
Publié par Évelyne de Bast