Voiturier : va-t-on finir par garer plus de vélos que de voitures ?

Paris En ville, où il est d’ordinaire délicat de se garer, les usagers ont délaissé la voiture pour les transports en commun ou les transports décarbonés. Avec une incidence réelle sur le métier de voiturier.

Publié le 30 septembre 2024 à 15:30

La place de la voiture a évolué en France, ce qui n’a pas été sans impact sur le métier de voiturier. Ce service offert par les hôtels et les restaurants à destination d’une clientèle haut de gamme s’adapte tant bien que mal.

“Je n’ai pas besoin d’un parking comme dans les années 1990. En revanche, j’ai un vestiaire consacré à l’accueil des trottinettes et autres monoroues électriques. Les clients viennent plus rarement avec leur voiture, en particulier ceux qui viennent de banlieue, depuis la crise du Covid”, constate Stéphane Malchow, directeur de la brasserie Mollard à Paris (VIIIe). Un constat partagé par le voiturier d’un grand palace logé en bord de Seine : “Les grosses cylindrées se font plus rares à garer, a contrario des vélos. Certains deux roues valent très cher. On doit désormais s’en occuper. Un voiturier qui gare un vélo, c’est étrange mais ça arrive”, confesse-t-il.

 

Externaliser ou non ce service

“Les voituriers dans la restauration, c’est un autre métier, alors on fait appel à des sociétés extérieures”, précise de son côté Stéphane Manigold, président du groupe Eclore. Un avis que ne partage pas Gérald Passédat, le chef 3 étoiles du Petit Nice, à Marseille : “Pour moi, le voiturier doit être embauché par le restaurant. J’ai d’ailleurs eu du mal à en trouver un pour le Petit Nice. Le salaire d’environ 1 500 € se complète des pourboires, qui sont devenus plus rares aujourd’hui, en particulier avec la dématérialisation des paiements. Et puis, il y a beaucoup d’heures de travail. C’est sans doute plus facile à Saint-Tropez ou à Monaco avec une pratique des gratifications plus exubérantes. On peut parler d’un bon pourboire entre 20 et 50 €. La clientèle est moins demandeuse de ce service.”

De grands établissements hôteliers ou de restauration n’excluent d’ailleurs plus de faire payer le parking et de rendre ainsi le service de voiturier payant, et plus uniquement soumis à la générosité des clients. Devant la Coupole (Paris, XIVe), le soir, un présentoir surmonté d’un parasol noir annonce le service de voiturier délégué à l’entreprise Chic Events. Cette agence propose ses de voiturier à partir de 1 100 € HT pour 5 services par semaine, ou 35 € HT de l’heure pour des événements ponctuels. En outre, la société propose de remettre un biper au client à son arrivée. Il pourra l’activer pour prévenir de son départ prochain et ainsi anticiper le retour de son véhicule afin de limiter l’attente.


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Publié par Francois PONT



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